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Il existe une liste noire des locataires et votre nom y est peut-être
listenoire.ca  

Il existe une liste noire des locataires et votre nom y est peut-être

Tous les détails à l'intérieur.

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Des associations de locataires et de propriétaires s'inquiètent d'une liste noire de locataires, qui est accessible à tous en ligne, rapporte le Journal de Montréal. 

Ainsi, sur listenoire.ca, n'importe qui peut rajouter de façon anonyme le nom d'une personne jugée indésirable en location. Il n'y a pas non plus besoin de preuve ou de faire de vérifications pour y prétendre qu'un locataire est un « vendeur de drogue » ou « lié au crime organisé », ou encore s'il s'agit d'un fêtard ou que la police a été forcée d'intervenir. 

Il existe une liste noire des locataires et votre nom y est peut-être
Photo : Capture d'écran

Les usagers peuvent néanmoins soumettre des photos de dommages qui auraient soi-disant été causés par les locataires problématiques dans le logement. 

Ce sont 3 000 propriétaires qui seraient inscrits sur le site afin d'y rechercher des noms ou les ajouter parmi les 1 500 déjà inscrits sur la liste, affirme Jeremy Lafortune au Journal de Montréal. 

Le site serait géré par un regroupement de propriétaires et aurait été créé pour « éviter à un propriétaire d’immeuble de se retrouver avec certains cas à problèmes », poursuit-il. 

« Prévenir aussi les risques de pertes envers les propriétaires d’immeubles à logements. Le site est de type coopératif. Des listes de mauvais locataires se vendent en privé, mais ne sont pas à jour régulièrement. Le site sert à avoir l’information en temps réel », ajoute M. Lafortune. 

Mais autant du côté de la Corporation des propriétaires immobiliers du Québec (CORPIQ) et du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), on affirme son désaccord avec cette liste. 

D'après Kevin Buche, qui est directeur des opérations à la CORPIQ, la liste serait même carrément « illégale ». « N'importe qui peut écrire n'importe quoi et il n'y a rien de vérifié », souligne-t-il au quotidien montréalais. 

Il rappelle que la CORPIQ et des propriétaires enquêtent sur des locataires, mais qu'ils doivent obtenir le consentement de ces derniers. Ainsi, ces renseignements peuvent déterminer la cote de crédit d'un locataire ou s'il a fait l'objet de jugements au Tribunal administratif du logement (TAL). 

Du côté du FRAPRU, la porte-parole Véronique Laflamme craint que des locataires aient peur de défendre leurs droits par peur de se retrouver sur cette liste noire.

« On trouve ce genre d’entreprise très dangereuse et on la dénonce. La déclaration peut être basée sur des appréciations très personnelles et inclure, par exemple, des locataires qui défendent simplement leurs droits », dit-elle au Journal de Montréal.   

« Le propriétaire d’un logement ou son représentant ne peut demander que les renseignements nécessaires à la location afin de respecter le droit au respect de la vie privée », rappelle de son côté la Commission des droits de la personne.