Un expert affirme que le gel des prix qui a duré trois mois pénalise ultimement le consommateur.
Ce n'est pas un hasard si vous avez remarqué une hausse de prix à l'épicerie dans les derniers jours
Mon Fric
Un expert affirme que le gel des prix qui a duré trois mois pénalise ultimement le consommateur.
Le gel des prix, qui s'étale du 1er novembre au 31 janvier, est vivement remis en question par Sylvain Charlebois, spécialiste de l’industrie agroalimentaire à l’Université Dalhousie.
En effet, selon M. Charlebois, les consommateurs ne devraient pas se réjouir de cette tactique commerciale, puisque des hausses de prix peuvent se glisser avant le début du gel ainsi qu’à la fin de celui-ci.
Alors que les prix des produits comme le jus d'orange, les légumes en conserve ou l'huile d'olive ont considérablement augmenté depuis la fin du gel, M. Charlebois dit croire que les épiciers devront revoir leurs pratiques commerciales en matière de prix.
Le spécialiste a même l'intention de se rendre devant un comité parlementaire, à Ottawa, afin d'interpeller les épiciers: «Il y a de pratiques en amont de la chaîne qui pénalisent le consommateur. Les gens ne voient pas ça.»
Comme l'a indiqué M. Charlebois, Loblaw, qui gère les bannières Maxi et Provigo, a même informé ses fournisseurs que des hausses de frais leur seront facturées.
Enfin, l'expert a conclu en faisant remarquer que c'est toujours les consommateurs qui finissent par payer: «On va charger plus cher pour des frais de livraison, les frais de centres de distribution [...] c’est nous qui allons payer pour ces augmentations-là éventuellement.»