Augmentation des prix des garderies pour de nombreux parents du Québec
Les parents ne sont pas au bout de leurs peines.
Mon Fric
Les parents d'enfants envoyés dans une garderie privée au Saguenay-Lac-Saint-Jean ne seront pas contents d'apprendre que, dès janvier, cela risque de leur coûter plus cher, rapporte TVA Nouvelles.
Ainsi, dès le 1er janvier 2023, les propriétaires des installations de garderies privées hausseront leurs tarifs. Certaines familles devront donc débourser plus de 50 $ quotidiennement.
« On passe de 47 $ à 53 $ par jour », explique la directrice générale du réseau de garderie Les petites Étoiles, Virginie Cleary, en entrevue avec TVA Nouvelles.
La nourriture pour 80 enfants coûte beaucoup plus cher qu'auparavant.
« Deux pommes de laitue pour un total de 26 $, c'est suffisant pour 20 enfants et on en a 80 ! Et on ne parle pas des coûts pour le matériel, les sorties, l'électricité », ajoute de son côté Nadia Boudreault, de la garderie L'Univers des tout P'tits, de La Baie, en entrevue avec TVA Nouvelles.
L'inflation a sévèrement miné le budget des garderies privées, avec ou sans subventions.
« On est pris dans le cercle vicieux », se désole Mme Cleary.
D'ailleurs, cette année, son réseau a augmenté deux fois le salaire de ses 200 employés afin de les retenir, afin qu'elles ne retournent pas dans le réseau publique.
« Si on veut respecter les standards du gouvernement pour intégrer éventuellement le réseau public, il faut jumeler les salaires », souligne Mme Cleary.
Les Petites étoiles ont opéré avec une perte d'environ 6 $ par jour par enfant. Le réseau a ainsi consulté une firme de comptables en vue d'établir ses prix pour 2023.
De son côté, la garderie L'Univers des touts-P'tits a averti les parents en août que ses prix augmentent à 55 $ par jour en 2023, soit près de sept fois le tarif du réseau public.
« Nos revenus proviennent des parents. Quand le coût de la vie augmente, on doit refiler la facture aux parents, qui finissent toujours par payer », ajoute Nadia Boudreault à TVA Nouvelles.
« On peut prendre une décision pour satisfaire 80 parents cette année, mais ça ne servira à rien si on perd les 80 places l'an prochain. Si je ne fais rien maintenant, un jour, nous n'aurons plus de places du tout ! », souligne Mme Cleary.
D'ailleurs, les garderies privées aimeraient que le gouvernement du Québec leur permette très vite d'intégrer le réseau public.