Mardi matin, le chef néo-démocrate, Jagmeet Singh, a conclu une entente avec le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, afin qu'il reste en poste jusqu'en 2025. Toutefois, cette annonce aura de nombreux impacts sur les soins de santé des Canadiens, rapporte Narcity.
Ce « soutien de confiance » fait en sorte que le Nouveau parti démocratique (NPD) votera en faveur des libéraux lors du vote de confiance et des budgets jusqu'en 2025. Mais en échange, le Parti libéral s'engage à appliquer certains éléments du programme du NPD, dont les soins dentaires et une assurance-médicaments, qui seront mis sur pied d'ici la fin de l'année 2023.
Le programme dentaire fera en sorte que tous les enfants de moins de 12 ans auront leurs soins couverts dès cette année. En 2023, ce sera au tour des personnes de 12 à 18 ans, des personnes âgées et de celles vivant avec un handicap. Finalement, en 2024, la phase finale sera déployée, pour être appliquée en 2025.
Ainsi, tous les ménages au revenu de moins de 90 000 $ par année y seront admissibles. Les personnes qui touchent un salaire annuel de moins de 70 000 $ ne paieront quant à elles pas de déductible.
Le gouvernement canadien vise également l'adoption d'une Loi sur l'assurance-médicaments d'ici la fin de l'année 2023.
Mais cela risque d'être fastidieux, selon un rapport de L’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS), qui recense plusieurs obstacles. Toutefois, ces derniers ne seraient pas « insurmontables » et permettraient à « l’ensemble des Canadiens de jouir d’un accès équitable et universel aux meilleurs traitements disponibles, et ce, en économisant substantiellement par rapport aux régimes actuels. »
« La mise en place au Canada d’un régime d’assurance-médicaments, public, universel, à partir du premier dollar dépensé, n’est pas simple. Un financement public, même moins élevé, est souvent plus difficile à justifier publiquement que des dépenses privées plus importantes. Un régime national devra trouver une formule d’équilibre afin d’assurer une cohérence dans l’ensemble du Canada tout en respectant la juridiction des provinces en santé », ajoute le rapport de l'IRIS.
Le gouvernement fédéral veut aussi améliorer les soins de santé en haussant le nombre de médecins et d'infirmières, tout en apportant des changements aux soins en santé mentale et en encourageant le vieillissement à domicile.