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Ça va de plus en plus mal pour la langue française chez Rona
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Ça va de plus en plus mal pour la langue française chez Rona

De nombreux fournisseurs québécois ont été surpris

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Une nouvelle plateforme numérique pour les manufacturiers, les fabricants et fournisseurs de produits et constructions qui sont en vente dans les différentes enseignes de Rona à travers le Canada n'est pas proposée en langue française, révèle le Journal de Montréal

« Vous voulez que votre produit soit vendu, qu’il se retrouve sur les tablettes de RONA, Réno-Dépôt ou de Lowe’s, vous n’avez plus le choix », a fait savoir un fournisseur de manière anonyme au Journal de Montréal. 

« Il est possible de procéder en anglais ou en espagnol. Mais en français ? Oubliez ça ! Même si RONA a été fondée au Québec et que son siège social est officiellement toujours ici, ce n’est juste plus possible. C’est en anglais ou en espagnol. Ou pas du tout ! », déplore-t-il. 

Rappelons que c'est en novembre 2022 que la société d'investissement américaine Sycamore Partners a mis la main sur le fleuron québécois pour la somme de 400 millions de dollars. Rappelons que, six ans auparavant, Lowe's avait racheté Rona pour 2,3 milliards de dollars américains. 

Ça va de plus en plus mal pour la langue française chez Rona
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L'entreprise new-yorkaise a forcé, quelques semaines après la transaction, un nouveau programme informatique, le CommerceHub, qui ne possède aucune version en français. 

De nombreux fournisseurs québécois ont donc été surpris d'un tel changement. « À peu près tout le monde parle ou se débrouille en anglais, dans notre industrie. Ce n’est pas la question. C’est plus qu'en y réfléchissant, tu ne peux faire autrement que de te demander si ce n’est pas le début d’autre chose », a ajouté un autre fournisseur en entrevue avec le quotidien montréalais. 

Contacté par le Journal de Montréal, le président et chef de la direction de RONA, Andrew Iacobucci, n'a pas accepté d'entrevue. Par courriel, Rona a tout de même affirmé être « extrêmement sensible aux commentaires liés à la langue française », tel que le stipule l'exception de l'article 52,1 de la Charte de la langue française, « d’offrir en français un logiciel dont aucune version n’existe ».