Des citoyens d'une ville au Québec s'opposent à l'arrivée d'un nouveau Burger King.
Des gens de la ville ne veulent rien savoir de l'établissement de restauration rapide
Mon Fric
Des citoyens s'opposent au projet d'implantation d'un troisième Burger King à Sherbrooke sur la rue Queen, dans l'arrondissement Lennoxville.
Alors qu'un Burger King devrait ouvrir ses portes dans le bâtiment de l'ancien restaurant Sebby's, juste en face de l'usine AFT, plus de 260 personnes ont signé une pétition s'opposant à ce projet.
Mélodie Anderson, une citoyenne de Lennoxville, a lancé la pétition. La jeune femme a expliqué à Radio-Canada: «Notre mobilisation date de l’année dernière. On avait lancé une première pétition pour montrer notre préoccupation, pas forcément pour s'opposer au projet.»
Selon Mélodie Anderson, l'arrivée d'une chaîne comme Burger King aura des impacts sur la santé publique et l’environnement: «On demande à la Ville de Sherbrooke de réfléchir plus globalement pour empêcher la multiplication des chaînes de restauration rapide près des quartiers résidentiels et des écoles.»
L'instigatrice de la pétition a ajouté: «Une énième chaîne de restauration rapide dans une ville, c’est un symptôme d’un même système alimentaire industriel, globalisé. Ce qui rend une alimentation saine pas aussi accessible qu’on le voudrait. Le service à l’auto va aussi causer du trafic. Il y a des craintes dans le voisinage de ce côté-là.»
Claude Charron, le conseiller municipal de Lennoxville, a dit comprendre ces revendications, tout en reconnaissant que le projet semble lancé pour de bon: «Du côté de la Ville, du point de vue du permis, on a déterminé qu’il était acceptable par rapport aux règlements municipaux. On ne peut pas arriver et changer le règlement pour un commerce qui [pourrait s’installer]. Il faudrait faire un changement de règlement pour notre centre-ville. C’est ce qui fait que c'est complexe. [...] Si on arrive et qu’on interdit toutes les chaînes, on va interdire les Jean Coutu, les Familiprix.»
Enfin, certaines voix ont suggéré une révision du plan d'urbanisme pour limiter la présence de chaînes de restauration rapide dans certains secteurs. Le conseiller municipal a admis qu'une telle piste était envisageable: «Ça, je pourrai regarder et faire quelque chose là-dessus. Quand c’est occupé [au McDonald’s sur la rue Queen], ça déborde. C’est beaucoup de congestion. Mais tout ce qui est juridique, ça prend du temps.»