L'avenir d'une microbrasserie adorée des Québécois est en danger

La microbrasserie Pit Caribou fait face à des dettes de 7,7 millions de dollars, ce qui met considérablement son avenir en danger.

Jean-François Nellis, qui est un des actionnaires de Pit Caribou, a expliqué au Journal que la microbrasserie gaspésienne traverse des difficultés depuis deux ans.

Bien que la microbrasserie Pit Caribou se soit placée à l’abri de ses créanciers, l'entreprise compte survivre à cette tempête.

M. Nellis a déclaré: « On a utilisé un processus légal pour faire bouger les choses parce que ça ne bougeait pas. Si on avait continué d’attendre, on aurait frappé le mur. [...] On a plusieurs choses positives qui s’en viennent et on va en ressortir plus fort. Tout le monde est en mode solutions avec nous. On veut relancer Pit Caribou à long terme. »

Les documents de la firme Mallette indiquent que la microbrasserie compte plus de 130 créanciers, dont Investissement Québec, à qui l'entreprise doit un prêt de 1,7 million $ qui date de juillet 2019.

Une quarantaine de personnes travaillent pour Pit Caribou, que ce soit à l'usine de production de la microbrasserie, ou dans ses installations.

Selon M. Nellis, les finances de la microbrasserie ont été affectées par l'augmentation des frais d’exploitation, en plus d'un litige avec le vendeur de l’entreprise en 2019. L'actionnaire ne cache pas que la poursuite liée au litige est « une grosse épine dans le pied que nous avons. »

Les tarifs douaniers ont aussi fait très mal à l'entreprise, notamment en raison du prix de l’aluminium qui a un impact sur le coût de chaque canette: « Ça a seulement ajouté une couche de plus. »

Signalons enfin que le 5 mai prochain, Pit Caribou tentera lors d'une rencontre virtuelle d'obtenir l'accord de ses 130 créanciers.