Le virage numérique de la SAAQ va coûter beaucoup plus cher que prévu

Le virage numérique de la Société d’assurance automobile du Québec (SAAQ) pourrait coûter 500 millions de plus que prévu.

C'est lors des audiences de la commission d’enquête publique menée par le juge Denis Gallant que le vérificateur général du Québec (VGQ) par intérim, Alain Fortin, a révélé que s'il est complété, le «fiasco SAAQclic» pourrait coûter 500 millions de plus que prévu.

L'audit indépendant qui a été réalisé par Guylaine Leclerc, la prédécesseur d'Alain Fortin, révèle ainsi que le programme de Carrefour des services d’affaires (CASA), qui comprenait la plateforme SAAQclic, coûtera « au minimum » 1,1 milliard, alors qu'à son lancement en 2017, on avait prévu un budget initial de 638 millions.

Le premier ministre François Legault a rappelé pour sa part à l'Assemblée nationale qu'il «faut faire attention pour ne pas mélanger le coût du programme [SAAQclic] puis le coût, ensuite, de l’entretien annuel qui vient».

Dominique Savoie, la présidente du conseil d’administration, a déclaré lors d'une entrevue sur les ondes des 98,5 FM que le montant de 1,1 milliard serait atteint seulement si l'ensemble du programme CASA était complété.

Au moment de présenter l'audit indépendant, Alain Fortin a fait remarquer que la SAAQ a lancé l'appel d'offres pour le contrat de CASA trois ans après que la société d’État ait terminé d’évaluer ses besoins.

Selon le VQG, «Ce n’est pas une bonne façon de faire».

Rappelons enfin que la loi prévoit que «le vérificateur général, ses employés et ses experts-conseils ne peuvent être contraints de faire une déposition ayant trait à un renseignement obtenu dans l’exercice de leurs fonctions ou de produire un document contenant un tel renseignement».