Les Québécois devront payer 800 $ de plus pour leur épicerie en 2025.

Des chercheurs de quatre universités canadiennes disent s'attendre à ce que l'inflation alimentaire poursuive sa hausse en 2025.

Alors que les prix des aliments se sont stabilisés au début de 2024 avant de repartir à la hausse dès avril, tout porte à croire que les factures à l'épicerie continueront d'augmenter en 2025.

Selon ce qu'indique le Rapport sur les prix alimentaires, qui a été produit par des chercheurs de l’Université Dalhousie, de l’Université de Guelph, de l’Université de la Saskatchewan et de l’Université de la Colombie-Britannique, ce sont les viandes qui devraient connaître les hausses de prix les plus marquées.

Comme le Canada et les États-Unis continuent d'observer une diminution du nombre de bovins, les chercheurs disent croire que le prix du bœuf devrait continuer de grimper.

Le rapport prévoit d'ailleurs que si l’inflation alimentaire atteint le sommet de ses prévisions (5 %), une famille de quatre devra débourser environ 800 $ de plus pour s’alimenter l’an prochain, tandis qu'une famille de deux adultes et de deux enfants pourrait voir sa facture atteindre 16 833 $.

Sylvain Charlebois, auteur principal du rapport et directeur du Laboratoire de science analytique en agroalimentaire de l'Université Dalhousie, a expliqué à Radio-Canada que les viandes de porc et de poulet devraient elles aussi coûter plus cher l’an prochain.

L'un des propriétaires de Freestone Produc à Calgary, Ali Soufan, a précisé pour sa part que son entreprise fera tout en son possible afin de ne pas refiler cette augmentation à la clientèle: «Nous essaierons de ne pas leur montrer [les hausses de prix]. Nous essayons de ne pas acheter de produits qui sont hors saison. C'est ainsi que nous maintenons nos prix bas.»

Enfin, même si Ali Soufan multiplie les stratégies afin d'atténuer les effets de l'inflation alimentaire, il reconnaît toutefois que plusieurs éléments demeurent hors de son contrôle: «Les choses que nous vendions pour 5 $ il y a 10 ans coûtent maintenant 10 $. Ça fait juste partie de la réalité.»

Voici un reportage de Radio-Canada à ce sujet: