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Paul Arcand ramasse l'OQLF après le retrait du « Go Canadiens Go » sur les bus de la STM
Captures d'écran Tout le monde en parle et Téléjournal  

Paul Arcand ramasse l'OQLF après le retrait du « Go Canadiens Go » sur les bus de la STM

Il trouve ça ridicule et il ne se cache pas pour le dire...

Émilie Plante

La STM remplace un message d'encouragement de ses autobus sous la pression de l'OQLF, déclenchant une vague de réactions au Québec. C'est le cas de Paul Arcand qui s'est complètement emporté contre cette décision.

La célèbre injonction « Go Canadiens Go » omniprésente dans l’imaginaire collectif québécois vient d’être rayée des girouettes des autobus de la Société de transport de Montréal (STM). On apprend dans un article de La Presse que que ce changement découle d'une plainte adressée à l’Office québécois de la langue française (OQLF). L'organisme est que le terme « Go », jugé anglicisme, ne respecte pas les normes imposées par la loi 14.

L’OQLF avait déjà sévi dans une affaire similaire concernant un message d’encouragement à l'équipe de soccer CF Montréal.

Paul Arcand ramasse l'OQLF après le retrait du « Go Canadiens Go » sur les bus de la STM
Crédit photo: Capture d'écran vidéo Twitter / X Patrice Roy

« Allez, Canadiens, Allez »

Dorénavant, c’est plutôt « Allez, Canadiens, Allez » qui s’affiche sur les véhicules de la STM. Amorcé dès la fin de l'été dernier, ce changement s’est échelonné sur plusieurs mois, chaque autobus nécessitant une mise à jour manuelle.

Si certains applaudissent l’effort de conformité linguistique, d'autres y voient une manœuvre bureaucratique exagérée. Le retrait du « Go » a été accueilli avec un mélange d’ironie, d’exaspération et de résignation sur les réseaux sociaux. Certains affirment que ce genre de décision détourne l’attention des véritables enjeux entourant la vitalité du français au Québec.

Les réactions des élus politiques

Du côté politique, les réactions divergent. Le ministre de la Langue française, Jean-François Roberge, s’est abstenu de commenter, laissant l’OQLF « faire son travail ».

À l’inverse, plusieurs élus de l’opposition n’ont pas mâché leurs mots, dénonçant un excès de zèle. 

La députée péquiste Catherine Gentilcore s'est prononcée à ce sujet en affirmant ne pas penser qu'il s'agit des « priorités à mettre de l’avant pour sauver le sort de la langue française au Québec ».

Pour sa part, le chef par intérim du Parti libéral du Québec, Marc Tanguay y est allé d'un ton plus sarcastique: « Y’en a-tu du monde qui brasse du papier à Québec, hein ? ».

Ruba Ghazal, porte-parole de Québec solidaire, ne s'indigne pas trop de ce changement: « la protection de la langue française, c’est s’assurer de franciser comme il faut les personnes qui viennent d’ailleurs, de s’assurer que les PDG dans les grandes entreprises parlent en français. Après ça, un cri de ralliement populaire pour une équipe nationale, je ne m’en formalise pas avec ça ».

Paul Arcand ramasse solidement l'OQLF

« Tout le monde convient que c’est ridicule. Encore une fois, on a l’air d’une gang de bozos. […] Alors ça devient une distraction alors qu’on devrait être concentré sur la fête, sur la joie liées au fait que les Canadiens soient en séries », a notamment déploré Paul Arcand dans sa revue de presse publiée sur le site web de La Presse.

On peut se demander jusqu’où faut-il aller pour protéger la langue sans étouffer l’expression populaire?

Après les vives réactions suscitées par cette décision de l'OQLF, le ministre de la Langue française Jean-François Roberge a fait une mise au point importante.

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Source: La Presse