Rambo Gauthier fait des révélations troublantes sur les dirigeants de la FTQ-Construction

Bernard « Rambo » Gauthier s'est confié au sujet de la FTQ-Construction lors d'une entrevue sans langue de bois, rapporte le Journal de Montréal.

C'est jeudi, au lendemain de son congédiement par la section locale de son syndicat, que l'ex-représentant syndical Bernard « Rambo » Gauthier, s'est confié au micro de Benoit Dutrizac à QUB Radio.

L'ex-représentant dit croire que le syndicat est déconnecté des travailleurs: « Eux, ils ne sont imputables de rien. La direction là-bas [à Montréal], c’est une tour d’ivoire. Ça fait 34 ans que je les côtoie. Les mardes que j’ai vues là, les magouilles que j’ai vues là. »

«Rambo» Gauthier se désole d'une telle situation: « C’est plate, parce qu’on en a de besoin et la FTQ-Construction, c’est un maudit bon fleuron québécois. C’est quelque chose de fort, quelque chose de solide [...]. Tu regardes ça aller dans sa forme actuelle, c’est des bureaucrates politisés, ça rentre dans leur bureau le matin, ça sort de leur bureau à 2-3h, puis un petit martini, puis c’est parti chez eux. »

Alors que le Bureau d'enquête de l'Agence QMI a révélé un dossier au sujet des dépenses de milliers de dollars en alcool et restaurants luxueux, Rambo Gauthier a fait remarquer que les dirigeants de la FTQ sont « intouchables ».

L'ex-représentant a précisé: « [Éric Boisjoly], lui, il s’est fait prendre. Qui va lui enlever sa carte à lui? Qui va enlever la carte au vice-président, qui va enlever la carte à ceux qui étaient responsables de la Santé sécurité? [...] Nous autres en bas, les ti-culs qui sont sur le terrain, nous autres, on se fait fouetter, mais eux autres ne sont pas fouettables. C’est là que le bât blesse. »

Rappelons enfin que l'Union des opérateurs de machinerie lourde, section locale 791, affiliée à la FTQ-Construction, a expliqué le congédiement de Bernard « Rambo » Gauthier en déclarant dans un communiqué: « Les principales raisons sont liées à une accumulation d’actes d’insubordination, du non-respect envers ses collègues, du non-respect de l’organisation ainsi que des incitations aux menaces et [aux] mobilisations illégales à des fins personnelles. »