Un huissier saisit la mauvaise voiture et la revend aussitôt.
Sa propriétaire a eu une bien mauvaise surprise.
Mon Fric
Une Montréalaise qui croyait que sa voiture avait été volée a finalement découvert qu'elle avait plutôt été saisie, puis revendue par un huissier, par erreur, rapporte Radio-Canada.
Clarissa Nolasco avait stationné, comme tous les matins, sa voiture non loin de son lieu de travail, l'Institut de cardiologie de Montréal. Mais le 10 décembre dernier, tout ne s'est pas passé comme d'ordinaire.
« Je me suis stationnée ici et le soir, quand je suis arrivée, mais je n'ai pas trouvé mon véhicule qui a disparu. Aucune trace [...] J'ai tout de suite pensé que je me l'étais fait voler. J’étais juste sous le choc », raconte-t-elle à Radio-Canada.
Des témoins l'ont ensuite avertie comme quoi c'était plutôt un huissier qui avait saisi le véhicule.
« Ça ne se peut pas, il n'a pas vérifié l'immatriculation. Ce n'est pas un vrai huissier... c'est ça, que je pensais », se souvient Mme Nolasco, qui affirme ne pas être en défaut de paiement ni avoir reçu un avis de saisie.
Mais c'est bel et bien un huissier qui a saisi son véhicule, a confirmé la police à Clarissa. Pierre-Yves Portugais, de Hainault Gravel, est bel et bien membre de la Chambre des huissiers du Québec. Ce dernier a d'ailleurs vendu rapidement la voiture de Mme Nolasco.
« Je ne pensais pas que c'était possible de juste saisir une voiture, la vendre, puis ne jamais contacter le propriétaire », se désole la jeune femme.
Le dossier de cour lié à la saisie stipule qu'une Range Rover, du même modèle que celle saisie par erreur, doit être saisie. Le bon véhicule à saisir appartient à un homme qui réside à proximité de l'Institut de cardiologie et qui est en défaut de paiement.
« Ce n’est pas mon véhicule. C'est sûr que [...] c'est la même marque, mais je veux dire, on est des milliers de personnes qui ont la même voiture », réagit Mme Nolasco en voyant la voiture qui aurait dû être saisie.
La firme de l’huissier qui a saisi la voiture estime que c'est la faute de la SAAQ, tandis que l’huissier a refusé les demandes d'entrevue de Radio-Canada.
Deux semaines après les faits, la jeune femme a pu ravoir sa voiture, qui est toutefois toujours au garage.
« Le pare-chocs avant qui a été brisé [...] J'ai une caméra de stationnement qui est située à l'avant aussi, qui a été endommagée. [...] Il y a des pièces qui ont été abîmées [...] Il va falloir que je règle les factures de la location et des réparations [...] Payer les frais d'avocat, c'est environ, on parle de 10 000 $ », évalue Mme Nolasco.
« Je me dis : l’huissier est chez lui, il est passé à autre chose. Les policiers ont continué à faire leur enquête. Tout le monde a retrouvé sa vie [...] Moi, je suis, deux mois plus tard, avec la voiture de location. Ma voiture est au garage », déplore celle qui compte porter plainte à la Chambre des huissiers de justice du Québec et poursuivre au civil la firme Hainault-Gravel.
Voici un reportage de Radio-Canada:
Articles recommandés: