Une mère monoparentale subit l'inflation de plein fouet.
« Mes paiements ont doublé. »
Mon Fric
Malgré un changement d'emploi pour un meilleur salaire, une mère de famille monoparentale peine à joindre les deux bouts en raison de l'inflation et de l'augmentation des taux d'intérêt, rapporte l'Agence QMI.
Sylvie Thibert ne semble pas voir la lumière au bout du tunnel.
« Ça ne va pas mieux pantoute. Ça me fait capoter. On dirait que je n’ai rien gagné. Ça fait mal », a-t-elle fait savoir en entrevue avec Philippe-Vincent Foisy sur les ondes de QUB Radio.
Elle précise que son principal souci est le coût de sa marge de crédit, qui a presque doublé. La mère de famille qui a deux enfants avait demandé ce prêt durant la crise sanitaire après avoir perdu l'un de ses emplois. L'année dernière, les intérêts lui coûtaient 300 $ par mois, contre 700 $ maintenant.
La mère de famille ajoute que beaucoup de gens autour d'elle doivent faire des sacrifices, dont couper la viande, changer de marque d'aliments à l'épicerie et ne plus aller manger au restaurant.
« Une de mes amies m’a dit cette semaine qu’elle a dû couper dans le superflu, dont la gymnastique de sa fille. C’est tellement triste », illustre Mme Thibert.
Elle critique d'ailleurs fortement la mesure établie par François Legault, qui lui enverra notamment un chèque de 600 $.
« Ça va payer quoi ? La dinde de Noël ! Une ou deux épiceries ? », a-t-elle dénoncé, en conseillant plutôt de viser les tarifs des sociétés d'État.
« Il faut empêcher les sociétés d’État de monter leurs prix. C’est ça qui va nous aider. Des paiements d’Hydro, c’est toute l’année », a-t-elle souligné.
La mère de famille reste d'ailleurs très pessimiste pour l'avenir de ses deux enfants. Elle souligne que son fils et sa copine ont décidé de rester chez leurs parents plutôt que d'acheter une maison, pour laquelle ils économisaient depuis des années. C'est la hausse des taux d'intérêt qui les a forcés à mettre leur projet sur la glace.
« Je me mets dans leur peau et je suis autant découragée qu’eux. Il n’y a pas que mon fils qui angoisse avec l’argent, ma fille ressent le besoin de travailler pendant ses études pour payer ses choses », dit Mme Thibert.