Vers une baisse du taux directeur dès le début du mois de juin ?
« Il est grand temps que la Banque du Canada donne un peu d’oxygène à l’économie »
Alors que la Banque du Canada a maintenu une nouvelle fois son taux directeur à 5 % le 10 avril dernier, des experts croient qu'une baisse pourrait avoir lieu lors de la prochaine décision qui sera dévoilée le mercredi 5 juin, rapporte La Presse.
La publication de l’Indice des prix à la consommation (IPC) d’avril suscite un certain optimisme chez les experts. En effet, il a une nouvelle fois ralenti au mois d'avril et se trouve désormais à 2,7 %.
« L'Indice des prix à la consommation (IPC) a affiché une hausse de 2,7 % d'une année à l'autre en avril, en baisse par rapport à l'augmentation de 2,9 % observée en mars. Le ralentissement généralisé de l'IPC global a été principalement attribuable aux prix des aliments, des services et des biens durables », peut-on lire sur le site web de Statistique Canada.
L'organisme statistique national du Canada explique que ce sont « les prix des aliments » qui « contribuent le plus au ralentissement de la croissance de l'Indice des prix à la consommation ».
Avec ce ralentissement de l'IPC, des experts pensent que la Banque du Canada n'a pas d'autre choix que d'opérer une baisse du taux directeur.
Pour les économistes de la Banque Nationale, cela ne fait aucun doute que « le problème de l’inflation généralisée au Canada a été résolu ».
On observe un son de cloche similaire du côté de David-Alexandre Brassard, économiste en chef de CPA Canada. « Je ne vois pas ce que la Banque du Canada pourrait souhaiter d’autre comme signal avant de baisser les taux », a-t-il confié.
Matthieu Arseneau, économiste de la Banque Nationale, va même plus loin.
« Il est grand temps que la Banque du Canada donne un peu d’oxygène à l’économie », affirme-t-il.
Toutefois, la Banque du Canada pourrait décider d'attendre le 24 juillet pour baisser le taux directeur. « C’est juste quelques semaines de plus, mais à partir du moment où le travail est fait, il n’y a pas de raison de ne pas baisser les taux », estime Matthieu Arseneau.
Toutefois, attendre juillet pourrait être préjudiciable... « Est-ce que le coût d’attendre quelques semaines de plus [jusqu’en juillet] pourrait être trop grand ? », se demande David-Alexandre Brassard.