Voici ce que vous devez faire pour avoir droit à votre chèque de 500 $

Si de nombreux Québécois accueillent avec soulagement le crédit d'impôt de 500 $ annoncé par le gouvernement Legault, certains ne pourront jamais le recevoir, même s'ils y sont éligibles, rapporte Le Devoir. 

Même si ce sont techniquement 6,4 millions d'adultes qui ne touchent pas plus de 100 000 $ en salaire annuel qui sont éligibles à la mesure, des dizaines de milliers de personnes ne pourront pas recevoir cet argent. Elles ne recevront pas non plus le premier chèque remis en janvier de 275 $ pour les personnes seules et 400 $ pour les couples qui avaient un plus faible revenu. 

La semaine dernière, le ministre des Finances, Eric Girard, avait annoncé cette mesure dans le cadre de son budget 2022 en vue de pallier la hausse du coût de la vie. 

Mais pour toucher cet argent, les Québécois doivent produire une déclaration de revenus. 

Contacté par Le Devoir, Revenu Québec a déclaré qu'il « ne dispose pas d’un portrait global relativement aux particuliers qui ne produisent pas leur déclaration de revenus ». Selon les statistiques de Revenu Québec, ce sont toutefois plus de 6,7 millions de Québécois qui ont fait leurs impôts en 2019. Au Québec, près de 7 millions de personnes comptent parmi la population adulte. 

En 2018, près de 97 % des Québécois de 16 ans et plus avaient fait leurs impôts .

Mais ceux qui auraient droit à des programmes d'aide financière sont souvent ceux qui ne produisent pas leur déclaration d'impôt, selon l'intervenante en défense collective des droits à l’Association coopérative d’économie familiale de Québec, Francine Hamel. 

« Ils ont tous les âges et sont de tout acabit. Ça peut-être des personnes âgées et isolées, des toxicomanes, des personnes judiciarisées, des itinérants… Les immigrants et les réfugiés s’en tirent souvent mieux parce qu’ils sont mieux accompagnés », a-t-elle expliqué au Devoir. 

« Ce sont les plus vulnérables des plus vulnérables. Certains n’ont pas fait de déclaration de revenus depuis 20 ans. Et cela leur apparaît une tâche monstrueuse », ajoute Andréane Desilets, directrice générale à la Maison Benoît Labre, au quotidien montréalais. 

Certains sont « très désorganisés » alors que d'autres ne touchent même pas l'aide sociale, poursuit-elle. « Ce sont des gens qui passent au travers du filet social », observe-t-elle. 

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