Mon Fric
2024 pourrait faire extrêmement mal et de nombreux restos vont fermer leurs portes.
Adobe Stock  

2024 pourrait faire extrêmement mal et de nombreux restos vont fermer leurs portes.

L'association Restaurants Canada craint le pire pour un grand nombre de restaurants.

Mon Fric

Mon Fric

L'association Restaurants Canada dit croire qu'un restaurateur sur cinq sera dans l'obligation de fermer un ou plusieurs établissements en 2024.

Alors que les restaurateurs ont jusqu'au 18 janvier prochain afin de rembourser le prêt du Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes (CUEC) pendant la pandémie de COVID-19, la pénurie de main-d'oeuvre et le manque de clients ajoutent aux nombreux stress que subissent les entrepreneurs.

Martin Guimond, propriétaire de la brasserie Saint-Bock, à Montréal, a expliqué à Noovo Info: «Ça va faire extrêmement mal. Je ne comprends pas le gouvernement fédéral de faire la sourde oreille là-dessus et à s’entêter à vouloir récupérer cet argent au détriment des faillites.»

Martin Vézina, vice-président aux affaires publiques et gouvernementales à l’Association Restauration Québec, a prévenu que ce sont les clients qui écoperont au final, car les restaurateurs devront augmenter leurs prix afin de pouvoir rembourser le gouvernement fédéral. Il faut savoir qu'en moyenne, on parle de dettes qui tournent autour de 40 000 $.

M. Guimond a aussi fait remarquer que la situation des restaurateurs avait changé du tout au tout depuis mars 2020: «Ton bar est fermé à 22h, le ménage est fait et t’es parti chez vous. Avant on était ouvert sept jours sur sept de midi jusqu’à souvent 3h du matin. [...] On était supposés vivre les années folles après la pandémie. Les gens devaient sortir et ça devait être le retour à la vie normale. Ce n’est pas le cas. On a seulement la catastrophe.»

Un autre problème de taille s'ajoute aux défis des restaurateurs et il s'agit des «no-show», une pratique qui consiste à appeler un restaurant pour réserver une table et finalement ne pas se présenter.

Selon Martin Vézina, les «no-show» entraînent des pertes d'environ 47 000 $ par année au restaurateur.

M. Guimond a aussi souhaité dénoncer ce fléau: «C’est aussi irrespectueux que de ne pas se présenter au travail et de ne pas avertir son employeur. Tu me fais perdre énormément d’argent, énormément de revenus.»

Enfin, comme l'a indiqué M. Vézina, la situation sera assurément «difficile» pour les restaurants du Québec en 2024.

Source: Noovo Info