Danielle Smith semble avoir une vision pour le Québec et veut en parler à François Legault

La première ministre de l’Alberta Danielle Smith souhaite ouvrir un dialogue sur la souveraineté provinciale avec François Legault, comme en témoigne une lettre envoyée au premier ministre du Québec le 21 mars.

Dans ce document obtenu par le réseau CBC, elle manifeste son appui à plusieurs des propositions issues d’un rapport québécois sur l’autonomie des provinces et suggère une rencontre pour entamer « une nouvelle ère du fédéralisme canadien ».

Ce rapport commandé par le gouvernement du Québec propose 42 recommandations visant à affirmer l’autorité provinciale, notamment l’adoption d’une constitution québécoise, la création d’une citoyenneté propre à la province et une loi pour contrer l’ingérence fédérale.

La ministre Smith salue tout particulièrement huit de ces recommandations. Elle se dit notamment favorable à celle visant à privilégier le droit québécois sur le droit fédéral en matière de propriété de même qu'à celle confiant aux provinces le pouvoir de proposer des candidats à la magistrature.

Des intérêts communs entre les deux provinces

Danielle Smith a déclaré ce mardi qu'elle avait mentionné à François Legault que l'Alberta souhaitait collaborer avec le Québec pour renforcer l'autonomie des provinces.

« L'Alberta et le Québec ont des intérêts communs importants en ce qui concerne la lutte contre l'ingérence du gouvernement fédéral dans des questions relevant exclusivement de la compétence provinciale », a-t-elle également mentionné dans sa récente déclaration.

Le gouvernement Legault demeure prudent

Le bureau du premier ministre québécois a réagi positivement aux propos de Danielle Smith sans se prononcer de manière formelle.

Dans une déclaration à CBC News, le bureau de François Legault a indiqué qu'il prendrait le temps d'étudier les points de discussion proposés par son homologue de l'Alberta. 

Dans sa réponse, le Cabinet du premier ministre ajoute que « le Québec accueille toujours favorablement le fait que d’autres provinces canadiennes militent pour une plus grande autonomie au sein de la fédération canadienne. Nous poursuivrons nos échanges avec les autres gouvernements afin de renforcer le respect, par le gouvernement fédéral, des compétences provinciales ».