Mon Fric
Ils sont payés 50$/h pour faire la file à la place de quelqu'un d'autre
Capture d'écran TVA Nouvelles  

Ils sont payés 50$/h pour faire la file à la place de quelqu'un d'autre

Des gens profitent de la situation pour se faire de l'argent.

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En raison des nombreux délais pour l'obtention d'un passeport canadien, de nombreux Québécois paient maintenant des gens qui feront la file à leur place devant les bureaux de Service Canada, rapporte le Journal de Montréal. 

Ainsi, des gens patientent à leur place en étant payés entre 20 $ et 50 l'heure. 

« La plupart du temps, ce sont les assistantes d’hommes d’affaires riches qui me contactent. On me dit qu’ils n’ont pas le temps d’attendre dans une file durant toute la journée. Je le fais pour eux parce que c’est de l’argent facile », explique Bryan Buraga, en entrevue au quotidien montréalais. 

Le jeune homme de 23 ans est un habitué du complexe Guy-Favreau à Montréal, où il fait souvent la queue pour des gens qui refusent d'attendre durant des heures pour renouveler leur précieux document. 

Service Canada estime que les délais sont dus au manque de main-d'oeuvre et à un volume « sans précédent de demandes à traiter ». 

Ains, pour 21,17 $ l'heure, il est possible sur TaskRabbit de réserver les services de M. Buraga depuis le mois de mai. Le jeune homme se lève au petit matin pour faire la file. 

Le processus est simple. Lorsqu'il s'apprête à entrer dans le bureau des passeports, il envoie un message à son client afin qu'il prenne sa place dans la file.

« C’est très simple. Pour moi, c’est une formule gagnant-gagnant », dit-il au Journal de Montréal. 

Le jeune homme n'est pas le seul à avoir flairé la bonne affaire. Sur plusieurs sites, des gens proposent d'attendre à votre place à Ottawa, Toronto, Québec et Montréal, pour un salaire variant entre 20 $ et 50 $ l'heure... parfois dès 4 h du matin. 

« Je suis une mère monoparentale. Je dois m’occuper de ma fille, alors je ne peux pas tout le temps y aller. Mais je peux vous dire que c’est le bordel et que les gens sont découragés. Chaque jour, je reçois des demandes », explique Sam, qui refuse de dévoiler son nom de famille, ignorant si cette astuce est légale.