Des restaurateurs écoeurés des fermetures des salles à manger
«On ne peut plus toujours être les premiers fermés et les derniers rouverts».
Mon Fric
Après avoir été consternés de devoir fermer la veille du Jour de l'an à la dernière minute, des restaurateurs déplorent maintenant n'avoir aucune nouvelle du gouvernement quant au moment où ils pourront rouvrir les portes de leur salle à manger, rapporte TVA Nouvelles.
« On ne peut plus être toujours les premiers fermés et les derniers rouverts », résume en entrevue à TVA Nouvelles le PDG du groupe Restos plaisirs dans la région de Québec, Pierre Moreau.
« La dernière fermeture, on a eu de la misère à la comprendre. On aurait pu rester ouvert avec les bulles. Quand je me promène dans les grandes surfaces et que je vois des gens se promener avec le masque en bas du nez et que je ne sais pas s’ils sont vaccinés, je pense que c’était plus sécuritaire dans mes restaurants », ajoute l'homme d'affaires.
Les restaurateurs ignorent toujours à partir de quel moment ils pourront rouvrir leur salle à manger et déplorent le manque de communication de la part du gouvernement.
« On a besoin de prévisibilité nous autres, on ne peut pas rouvrir un restaurant comme ça ! On aimerait ça, le savoir un peu en avance. Pour l’instant on n’a pas d’information. Mettez-vous à la place de nos employés qui arrêtent de travailler à répétition, quatre fois sur une période de presque deux ans. Ça n’a pas de bon sens, ce que ces gens vivent», ajoute M. Moreau.
Il aimerait bien être autorisé à rouvrir ses restaurants en février. En attendant, il doit compter sur les aides gouvernementales du fédéral pour poursuivre ses activités.
«Pas celles du gouvernement québécois : c’est un programme assez complexe qui s’applique uniquement aux gens qui ont des problèmes de fonds de roulement, la gestion n’est pas facile, il y a beaucoup de critères, c’est gérer localement par certains organismes. Ce qui nous aide, c’est les programmes fédéraux, qui nous permettent de garder la tête hors de l’eau », compare-t-il.
Et pour bien des restaurateurs, c'est la dernière fermeture qui a causé cette exaspération.
« J’ai rarement vu les restaurateurs aussi fâchés que ça. La dernière fermeture, ils ont eu du mal à la comprendre. Ce que ça implique comme gestion, une fermeture quelques heures avant le 31 décembre, ça n’a pas été n’importe quoi. Le gouvernement doit entendre les préoccupations de ces commerçants, et, surtout, il faut qu’on reste ouvert », dit M. Moreau.