François Legault adresse un message important aux Québécois
Le premier ministre a fait une grosse déclaration ce matin
Mon Fric
Alors que la semaine de François Legault a été bien occupée, le premier ministre a adressé un message important aux Québécois ce samedi matin.
Dans une longue publication sur sa page Facebook, François Legault est d'abord revenu sur son voyage à Terre-Neuve.
« Bonjour tout le monde, je suis revenu hier d’un voyage à Terre-Neuve pour discuter avec le premier ministre Furey de ce qu’on pourrait faire ensemble en matière d’énergie. Cette rencontre de travail a été très positive. Ce qu’on souhaite tous les deux, c’est que ce soit gagnant-gagnant pour les Québécois et pour les Terre-Neuviens », a-t-il écrit.
Toutefois, le premier ministre avait envie de parler d'autres enjeux avec les Québécois ce samedi.
« Mais ce matin, j’ai surtout envie de vous parler de problèmes plus immédiats, qui vous affectent au quotidien comme la santé et l’éducation. Les systèmes de santé craquent un peu partout au Canada, aux États-Unis et en Europe après la pandémie qu’on a vécue. Le Québec n’y échappe pas. Et les problèmes en santé datent de bien avant la pandémie qui a juste empiré les choses. Ce n’est pas une raison pour baisser les bras et le ministre de la Santé, Christian Dubé, est en train mettre en œuvre son plan pour qu’on ait un réseau plus performant et plus humain », a écrit le premier ministre.
« À la base, ça veut dire qu’on doit changer le réseau, changer le fonctionnement. Je vous pose la question : est-ce qu’il y a quelqu’un au Québec qui pense qu’on doit continuer comme ça en santé et ne rien changer? Je pense qu’il n’y a pas grand monde parmi vous qui va répondre qu’il faut continuer comme ça », a souligné François Legault.
« Pour réussir à vous donner des services plus performants et plus humains, on a d’abord et avant tout besoin de plus de flexibilité dans les conventions collectives. Pas pour réduire les avantages des infirmières, au contraire! Nous ce qu’on souhaite au gouvernement, c’est d’éliminer les irritants, éliminer le travail supplémentaire obligatoire, offrir des horaires qui permettent d’avoir une vie personnelle, une vie de famille normale. Ce qu’on veut, c’est que les infirmières soient heureuses de travailler dans nos hôpitaux, nos CHSLD, nos CLSC et partout dans le réseau public », a-t-il expliqué.
Le premier ministre a ensuite donné quelques exemples pour illustrer ce qu'il veut dire.
« Je vous donne quelques exemples. Les horaires qui sont difficiles à combler, c’est du vendredi au lundi, le soir, la nuit et la fin de semaine. Ce qu’on voudrait proposer aux infirmières, c’est que celles qui travaillent le soir ou les fins de semaine soient mieux payées et qu’elles puissent travailler moins en ayant une paye aussi importante ou avec plus de congés. Autre exemple, on veut convaincre les infirmières qui travaillent dans les agences privées de revenir dans le réseau public. Mais c’est sûr qu’il faut adapter les conditions quand on manque de personnel à la dernière minute. En même temps, on comprend les infirmières qui tiennent le réseau public à bout de bras de ne pas vouloir perdre leurs avantages. Il faut trouver des solutions qui vont être gagnantes pour tout le monde et pour ça, il faut discuter », a-t-il indiqué.
Par la suite, François Legault a fait un parallèle avec le domaine de l'éducation.
« C’est la même chose en éducation. Le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, a un plan et à la base, il a besoin d’améliorer les conditions de travail des enseignants, du personnel de soutien et des professionnels. On voudrait par exemple ajouter du personnel de plus dans les classes difficiles pour aider les enseignants. Ça pourrait être des éducatrices, qui auraient enfin des horaires à temps plein pour celles qui le souhaitent. Bref, on veut trouver des moyens pour améliorer la qualité de vie des enseignants et du personnel scolaire », a fait savoir le premier ministre.
« C’est pour ça que la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, a organisé des forums. Pour que le gouvernement et les syndicats discutent des façons d’améliorer les conditions de travail des infirmières et des enseignants. Malheureusement, les syndicats ne veulent pas venir s’asseoir tous ensemble aux forums pour discuter avec nous. Les dirigeants syndicaux sont dans une logique de fermeture et ne veulent pas venir discuter autrement pour changer les choses. Je pourrais comprendre si au gouvernement on voulait couper dans les salaires ou les conditions de travail des infirmières et des enseignants. Mais c’est le contraire, on veut améliorer leurs conditions! On veut tous la même chose : on veut des employés heureux de travailler dans notre réseau de la santé et dans nos écoles. On veut qu’ils puissent vous soigner et enseigner à nos enfants dans les meilleures conditions », a-t-il ajouté.
« Sonia LeBel est une femme forte, intelligente et patiente. Elle a réussi dans le premier mandat à signer des conventions collectives avec tout le monde. Elle va encore réussir, j’ai une très grande confiance en elle », a souligné François Legault.
Le premier ministre a ensuite envoyé une pique aux syndicats.
« Mais en attendant, c’est vous qui attendez à l’urgence et les infirmières qui travaillent dans des conditions difficiles. En attendant, les enseignants travaillent dans des conditions qui ne sont pas idéales. Si les dirigeants syndicaux acceptaient de changer d’attitude, de sortir de leur logique de fermeture et venaient discuter avec nous pour changer les choses, ça irait plus vite. Ce serait mieux pour les Québécois et ce serait mieux pour les infirmières et les enseignants », a-t-il écrit.
« J’espère sincèrement que les dirigeants syndicaux vont rapidement accepter de faire partie de la solution. On les attend », a-t-il écrit en guise de conclusion.