Jean Charest est ouvert à de nouveaux pipelines au Canada
Il va se présenter à la chefferie du Parti conservateur du Canada.
Mon Fric
Alors qu'il lancera jeudi sa candidature à la chefferie du Parti conservateur du Canada (PCC), Jean Charest a fait savoir qu'il était ouvert à ce que de nouveaux pipelines soient construits au pays, rapporte La Presse.
Selon lui, le Canada doit assurer coûte que coûte sa sécurité énergétique, spécialement avec l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
« On ne peut pas se permettre d’être à la merci de quiconque sur le plan énergétique. Il n’y a pas de raison non plus de l’être parce que nous avons des ressources. On les a toutes », a-t-il déclaré à La Presse.
Et même s'il gagne très bien sa vie dans le secteur privé, il désire revenir en politique fédérale, alors qu'il était passé à deux doigts de devenir premier ministre du Canada lorsqu'il était chef de la formation conservatrice, avant de faire le saut en politique québécoise.
« La guerre en Ukraine change la donne d’une manière très importante. La guerre ramène à l’avant-scène un sujet que les gouvernements ne traitent pas de manière quotidienne, soit la question de la sécurité d’approvisionnement énergétique. Ce n’est pas un sujet qu’un gouvernement traite souvent parce que c’est une situation d’exception. On vit la situation d’exception qui nous ramène à cette question très importante pour le fonctionnement de notre économie », estime Jean Charest au quotidien montréalais.
« Il ne faut pas attendre d’avoir soif pour construire le puits. C’est aussi simple que cela. Le devoir, la responsabilité des gouvernements, c’est justement de réfléchir à cela. La guerre nous rappelle cruellement cette réalité pour nous tous. Il faut planifier, il faut prévoir, il faut anticiper », ajoute-t-il.
Le lancement de sa campagne se fera d'ailleurs à Calgary, en Alberta. « Il y a un message là-dedans. Le message que je veux donner, c’est que je suis un candidat pour tout le pays. L’unité du pays, pour moi, c’est fondamental. C’est une condition pour pouvoir réussir au Canada. Dans l’Ouest, les gens ont vraiment le sentiment d’avoir été exclus. Je veux qu’ils sachent que, dans ma vision de l’avenir du Canada, il y a l’Alberta, il y a la Saskatchewan et qu’ils doivent être à la table, là où se prendront les décisions. Ils feront partie d’une équipe qui va définir les politiques au lieu de les subir. Ils auront la place qui leur revient dans un gouvernement que je serais appelé à former », a-t-il promis.