La hausse du taux directeur pourrait faire très mal à votre portefeuille

En vue de lutter contre l'inflation toujours galopante, la Banque du Canada a procédé mercredi à une nouvelle hausse de son taux directeur. Une augmentation de 1 %, plus importante que les trois quarts de point de pourcentage originalement prédits. Cela risque de causer plusieurs conséquences sur votre budget. Le Devoir a recensé quelques-unes d'entre elles. 

La première chose est une bonne nouvelle, puisque les prix devraient (enfin) ralentir. Toutefois, cela ne se fait pas sans conséquence. 

« Ça va être particulièrement pénible pour ceux qui vont renouveler leur hypothèque. On peut s’attendre à ce que le prix de l'immobilier, qui a déjà commencé à diminuer, continuera à baisser dans les prochains mois. […] Casser cette bulle immobilière, c’est un des objectifs de la banque centrale », explique Serge Coulombe, professeur d’économie émérite à l’Université d’Ottawa, en entrevue au Devoir. 

Ainsi, ceux qui ont récemment obtenu une hypothèque risquent de trouver plus difficile de payer leurs factures en fin de mois. Ce n'est pas tout, les premiers acheteurs pourraient avoir plus de difficulté à avoir un prêt, et les propriétaires pourraient vendre leur maison après une plus longue période. 

La hausse des taux compliquera également l'accès au crédit pour ceux qui veulent emprunter en vue d'acquérir une voiture ou une piscine. 

« Les consommateurs qui voudront emprunter pour consommer feront face à de plus hauts taux d’intérêt, ce qui devrait calmer la consommation », ajoute Frédéric Laurin, économiste et professeur à l’UQTR, en entrevue au quotidien montréalais. 

Rappelons qu'en mai dernier, l'inflation annuelle de 7,7 % a battu un record datant de 39 ans. Et cela n'est pas près de baisser, selon la Banque du Canada. « L’inflation au Canada […] restera probablement autour de 8 % au cours des prochains mois », prévoit la banque centrale.