La visite du pape François pénalise de nombreuses entreprises au Québec

La venue du pape François à Sainte-Anne-de-Beaupré coûtera des milliers de dollars à des entreprises, qui seront touchées par la fermeture de la route 138, rapporte le Journal de Québec. 

La fermeture de la route forcera les entreprises à mettre leurs employés en congé tout en continuant à les payer, étant donné le contexte de pénurie de main-d'oeuvre. C'est notamment le cas de l'entreprise Les Roulottes E. Turmel, située à Château-Richer.

« On ferme, pis c’est moi qui paie la journée d’ouvrage avec la pénurie en main-d’œuvre présentement, je ne peux pas me permettre de leur dire : “vous êtes une journée arrêtés sans être payés” », résume au quotidien montréalais la propriétaire de l'entreprise.

Si elle est incapable de mettre un chiffre précis sur ses pertes liées à la visite du pape, elle estime que cela pourrait atteindre 10 000 $ étant donné qu'elle a embauché une trentaine d'employés.

Elle n'est pas la seule à écoper de la visite du pape. Le Camping Turmel a vu 45 visiteurs annuler leur réservation en vue du 28 juillet. Cinq autres songent à le faire.

« Nous, en tant que propriétaires responsables, on a décidé d’appeler nos clients pour les aviser [...] Beaucoup de monde qui arrivait pour une nuit et repartait le lendemain, ça change beaucoup leurs plans », explique au Journal de Québec la gestionnaire du camping, Cynthia Laberge. 

Le camping devra également fermer sa piscine, comme le sauveteur ne sera pas en mesure de venir travailler, car la route sera fermée. 

« Les saisonniers sont mécontents [...] Il y a beaucoup de gens qui travaillent. Comme moi le matin, je travaille et je vais porter mes trois enfants à leur camp de jour à Vanier, donc c’est trois jours de perdus à mes frais », déplore Mme Laberge.