Mauvaise nouvelle pour le portefeuille des Québécois concernant le prix du boeuf

Alors que le printemps a officiellement commencé il y a quelques jours, c'est presque le temps de penser à la saison du barbecue. Malheureusement, elle pourrait avoir un goût amer cette année au Québec en raison de l'augmentation du prix du boeuf, rapporte le Journal de Montréal.

Selon les informations du quotidien, les consommateurs pourraient se retrouver à payer « entre 25% et 40% plus cher » pour leurs steaks et leurs grillades. 

Sylvain Charlebois, directeur scientifique du Laboratoire de sciences analytiques en agroalimentaire de l’Université Dalhousie, a fait le point sur la situation pour TVA Nouvelles.

« C’est assez spectaculaire ce qu’on voit avec le prix du bœuf depuis la pandémie. Depuis mars 2020, le prix a augmenté de façon constante », a-t-il souligné. « Nourrir le bétail coûte de plus en plus cher », a-t-il expliqué. « La dimension des troupeaux est la même que celle qu’on voyait en 1990. Il y a moins d’inventaire », a-t-il ajouté.

Le Journal de Montréal indique que les bouchers ne s'attendaient pas à une telle hausse des prix du boeuf cette année. 

« Ça va faire mal », a estimé Carlos Dighlawi, propriétaire de la boucherie et poissonnerie Terre et Océan avant d'ajouter que « les gens courent déjà après les spéciaux ».

Selon lui, les augmentations de prix sont déjà là. « Les hausses ont déjà commencé. J’ai déjà eu trois hausses pour le même kilo de bœuf haché dans le dernier mois. Toutefois, j’ai décidé de ne pas augmenter mes prix même si ma marge de profit est plus mince. Par contre, à un moment donné, je sais que je n’aurai pas le choix », déplore-t-il.

Même son de cloche pour François Pineault, boucher associé à la boucherie Côté. « Si on a une augmentation de 10 ou 25%, je n’aurai pas le choix de la refiler à mon client parce que mes frais fixes sont encore les mêmes », indique-t-il.