Pierre Poilievre répond aux lourdes allégations qui pèsent contre lui

Alors que le Globe and Mail et Radio-Canada ont confirmé que l'Inde se serait ingérée dans la course à la chefferie du Parti conservateur du Canada (PCC) en 2022, Pierrre Poilievre soutient qu'il n'avait pas besoin d'une telle aide.

Selon ce qu'a indiqué le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS), des agents du gouvernement indien auraient été impliqués dans de la collecte de fonds et de l'organisation dans la communauté sud-asiatique en faveur de Pierre Poilievre dans la course à la direction de 2022.

Comme l'a fait remarquer Radio-Canada, le SCRS n'est toutefois pas en mesure de démontrer si Pierre Poilievre et son entourage étaient au courant de ces efforts allégués.

Lors de cette course à la chefferie qui avait eu lieu en septembre 2022, Pierre Poilievre avait obtenu 68,15 % des votes, ce qui l'avait placé bien loin devant ses rivaux.

Pierre Poilievre a réagi à ces allégations en déclarant lors d'un point de presse mardi à Vaughan, en banlieue de Toronto, qu'il n'a pas eu besoin d'une telle intervention afin de remporter la chefferie: « Soyons clairs, j’ai gagné la course à la chefferie parce que j’avais le soutien [nécessaire]. C’était une victoire massive, et je n’avais pas besoin de l’aide de personne. »

Le chef du PCC a d'ailleurs rappelé que le rapport de la commission Hogue soulignait n'avoir aucune preuve que ni lui ni son équipe n'étaient au courant d'une telle intervention de la part du gouvernement indien.

M. Poilievre accuse le Parti libéral du Canada (PLC) d'avoir encouragé la diffusion de ces informations afin de nuire à son parti.

Mark Carney a rappelé pour sa part qu'étant donné que M. Poilievre n'a pas sa cote de sécurité, le SCRS n'a pas pu partager l'information avec le chef du PCC: « C'est irresponsable. Nous sommes dans un moment de notre histoire avec des menaces étrangères qui sont extraordinaires, [...] chaque chef de parti doit le faire (obtenir la cote de sécurité). »

Enfin, le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, a déploré le manque de sérieux du chef conservateur dans son approche en matière de sécurité internationale: « L’attitude des libéraux et des conservateurs en matière de sécurité [...] c’est comme partir en vacances en laissant la porte du garage ouverte. N’importe qui peut rentrer, intervenir, tricher, influencer et on va faire comme si ça n'existait pas. »