Un couple ne comprend pas pourquoi il doit rembourser des milliers de dollars de PCU
« Nous avions réellement besoin de ces sommes »
Mon Fric
Un couple ne sait plus comment joindre les deux bouts, après que l'Agence de revenu du Canada (ARC) leur eut demandé de rembourser la PCU et des prestations d'assurance-emploi, rapporte TVA Nouvelles.
Robert et Carole vivent déjà en se serrant la ceinture.
Il y a deux ans, Robert a perdu son emploi durant la pandémie. En attendant de pouvoir se remettre à retravailler, il a fait une demande de PCU et d'assurance-emploi afin de pouvoir continuer à payer ses factures. De son côté, Carole travaillait dans la restauration, où elle a vu ses heures être réduites durant la crise sanitaire, avant d'être mise à pied. Elle aussi a fait des demandes de PCU et d'assurance-emploi. Elle cherche du travail, mais sa santé ne lui permet pas de retrouver travailler en restauration.
Le couple a eu une bien mauvaise nouvelle il y a quelques semaines. L'ARC a demandé à Carole et à Robert de rembourser 8 500 $ en prestations de PCY et 1 800 $ en assurance-emploi. « Nous étions pourtant de bonne foi et nous avions perdu nos emplois. Nous avions réellement besoin de ces sommes et nous ne comprenons pas pourquoi le gouvernement nous demande de les rembourser. Nous avons tenté de prendre une entente avec eux, mais les sommes mensuelles exigées sont trop élevées pour nos moyens », explique Robert, qui a également deux adolescents majeurs à charge, à TVA Nouvelles.
Alors qu'ils doivent payer 4 500 $ par mois en dépenses mensuelles, ils doivent aussi payer au moins le minimum sur les soldes de 21 000 $ de leur carte de crédit, soit 735 $ par mois.
« Récemment, nous avons rencontré plusieurs clients à qui le gouvernement fédéral a demandé de rembourser la PCU qu’ils ont perçue pendant la pandémie. Plusieurs d’entre eux, comme Robert et Carole, étaient de bonne foi et ils ont été surpris de devoir remettre ces sommes. C’est d’autant plus difficile que certains sont déjà très éprouvés financièrement », fait savoir à TVA Nouvelle le président du syndic Jean Fortin et Associés, Pierre Fortin.
La PCU et l'assurance-emploi « sont libérables au même titre qu’une autre dette, à moins qu’il y ait eu fraude et que le gouvernement obtienne un jugement d’un tribunal qui le confirme », ajoute M. Fortin.
Le couple a finalement opté pour une proposition de consommateur pour une dette de 10 000 $ sur 60 mois, incluant les dettes de PCU et d'assurance-emploi. Les créanciers ont même accepté un délai de six mois avant le premier versement pour que Carole puisse se trouver un emploi.
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