Un Québécois obtient son passeport en trois heures en se rendant au Nouveau-Brunswick
La route aura valu la peine.
Mon Fric
Afin d'éviter une file d'attente monstre à Montréal avec le risque de rentrer chez lui bredouille, un homme a roulé jusqu'au Nouveau-Brunswick pour obtenir son passeport, rapporte Radio-Canada.
François Gamache s'était d'abord rendu à Chicoutimi, où il a attendu durant 30 heures sans obtenir son précieux document de voyage. Ainsi, il a décidé de poursuivre sa route jusqu'au Nouveau-Brunswick. Sa décision fut la bonne puisqu'en 3 heures seulement, il ressortait du bureau des passeports à Fredericton victorieux.
Rappelons que, depuis plusieurs semaines, de nombreux voyageurs québécois dénoncent l'attente interminable et les conditions dans lesquelles ils doivent faire la file, spécialement au Québec.
M. Gamache doit se rendre en France pour enterrer son beau-père. C'est samedi qu'une agente de Transport Canada lui a dit qu'il était presque impossible d'avoir son passeport s'il se rendait à Montréal, et de plutôt conduire jusqu'à Chicoutimi.
À 6 h le matin, il est arrivé le lundi au bureau de Services Canada. Toutefois, là-bas, on lui a dit que le traitement des voyageurs qui quittent le pays d'ici 48 heures serait priorisé. Mais il a finalement attendu une trentaine d'heures sur place.
« À Chicoutimi on se faisait vraiment se sentir mal parce qu’on venait de Montréal, mais en même temps, moi, je me suis fait dire qu’à Montréal on ne traiterait pas mon dossier. En même temps je suis un citoyen canadien, je paye des impôts, donc est-ce que j’ai à me sentir mal de me déplacer ? », a-t-il soulevé en entrevue avec Radio-Canada.
Un agent a ensuite conseillé aux gens d'annuler carrément leur voyage. « Les gens étaient en pleurs. C’était la panique», a observé M. Gamache.
Finalement, un de ses clients lui a suggéré de se rendre au Nouveau-Brunswick, où il a trouvé une salle d'attente presque vide.
« C’est comme si on était dans un autre pays […] Les gardiens de sécurité étaient super avenants. C’est comme un service à la clientèle exceptionnel versus se faire traiter comme du bétail à Chicoutimi », a-t-il comparé.
« J’étais vraiment exténué et j’étais même très émotif. Je me suis tellement battu pour l’avoir […] C’est sûr que mon voyage est sauvé », raconte celui qui a finalement attendu seulement trois heures à Fredericton, mais qui a dû dépenser un total de 1 000 $ en hôtel, nourriture et essence pour obtenir son passeport.