Une pétrolière chinoise va quitter le Canada par peur de sanctions

La pétrolière CNOOC, qui est le principal producteur de pétrole et de gaz de la Chine, s'apprête à quitter le Canada, rapporte Radio-Canada, qui cite des sources de l'agence de presse Reuters. 

L'entreprise vendra ses actifs au pays, mais aussi ceux détenus en Grande-Bretagne et aux États-Unis, par crainte de faire face à des sanctions en raison des liens entre la Chine et la Russie. 

La semaine dernière, les États-Unis ont prévenu que la Chine ferait face à des conséquences si elle vient en aide à la Russie pour éviter les sanctions décrétées par l'Occident. 

En 2012, CNOOC avait racheté l'ancienne entreprise Nexen pour plus de 15 milliards de dollars américains et exploite entre autres du pétrole et du gaz dans la mer du Nord, dans le golfe du Mexique et en Alberta. Selon Reuters, cela équivaut à environ 220 000 barils par jour. 

D'ailleurs sa principale source d'exploitation au pays est située à Long Lake, au sud de Fort McMurray. 

L'entreprise chinoise veut vendre ses actifs qui sont moins importants et plus difficiles à gérer, selon un cadre de l'industrie. Selon cette même source, les anciennes activités de Nexen seraient difficiles à gérer, notamment en raison de la bureaucratie et des coûts de fonctionnement plus élevés dans les pays de l'Occident. 

L'année dernière, CNOOC avait été radiée de la bourse de New York, car le gouvernement américain a estimé que l'entreprise avait des liens avec l'armée chinoise. 

D'après Reuters, comme le prix du pétrole et du gaz ont atteint des sommets, CNOOC profiterait également de la vente de ses actions.