Vidéotron poursuit Rogers pour 850 millions de dollars
Québecor s'est tourné vers les tribunaux.
Mon Fric
Alors que Rogers Communications est déjà aux prises avec une crise interne, voilà que l'entreprise est visée par une poursuite de 850 millions de dollars par Vidéotron pour rupture de contrat, rapporte le Journal de Montréal.
C'est vendredi que le département contentieux de la filiale de Québecor Média a déposé une requête au palais de justice de Montréal.
Vidéotron accuse Rogers d'avoir créé une dispute pour mettre fin à une entente conjointe de partage d'infrastructures d'une durée de 20 ans depuis 2013.
La poursuite allègue que l'accord conclu en bonne entente était déjà mis à mal cinq ans plus tard. Ainsi, dès 2018, Rogers aurait causé « artificiellement une impasse » dans le but de cesser le développement d'un réseau conjoint pour privilégier son propre réseau concurrent parallèle.
Ainsi, Rogers « se comporte en concurrent amer et déloyal devant les parts de marchés perdues au bénéfice de Vidéotron », avancent les avocats de Vidéotron.
En ne respectant pas ses « obligations contractuelles de loyauté et de coopération », Rogers aurait obligé Vidéotron a dépenser beaucoup d'argent de manière imprévue afin de continuer à « desservir ses clients de façon compétitive », estime la poursuite.
Vidéotron réclame aujourd'hui 850,3 millions de dollars en dommages-intérêts compensatoires. L'entreprise réclame aussi des « pertes de revenus connexes » qui ne sont pas encore quantifiées.
Vidéotron demande aussi à la Cour supérieure de forcer Rogers à respecter les termes de ses obligations initialement contenues dans l'entente ratifiée en 2013.