Couche-Tard dans l'eau chaude pour un important gaspillage de lait

Couche-Tard se retrouve dans l'eau chaude après la parution d'un article du Nouvelliste, qui rapporte que la chaîne de dépanneur jette régulièrement du lait encore bon qui pourrait être donné à des banques alimentaires ou à des transformateurs. 

Des journalistes des Coops de l'information ont remarqué que plus d'une centaine de contenants de lait encore pleins étaient jetés aux poubelles dans les dépanneurs de plusieurs villes du Québec : Québec, Sherbrooke, Coaticook, Granby et Trois-Rivières.

Des ex-employés de la chaîne ont d'ailleurs confirmé aux Coops de l'information que la directive était de jeter le lait trois jours avant la date du « meilleur avant ». 

« Moi, ça me faisait capoter, parce que j’étais comme: le lait ça coûte cher. Il y en a qui n’ont pas les moyens. Et le lait, il est encore bon: il a [encore] trois jours de vie. Mais non, il fallait le jeter », affirme une ancienne gérante d’un Couche-Tard du Centre-du-Québec aux journalistes.

« Je jetais le lait plein dans le container et j’avais du monde qui vivait dans la rue », ajoute un autre ex-employé qui travaillait en Outaouais. 

Contactée par les Coops de l'information, l'entreprise Couche-Tard n'a pas répondu aux demandes d'entrevues. 

Une ex-gérante affirme de son côté avoir plutôt décidé de donner le lait à des organismes d'aide aux familles. « Ça m’écoeurait trop de jeter ça », raconte-t-elle.

Or, le lait peut être congelé ou cuisiné jusqu'à sept jours après la date « meilleure avant », estime le directeur général des Banques alimentaires du Québec (BAQ), Martin Munger, en entrevue à La Voix de l'Est

« Pour des gens qui sont aux prises avec de l’insécurité alimentaire, d’avoir un produit laitier qui est encore en bonne condition même si la date est dépassée, c’est quelquefois la différence entre en avoir sur la table et ne pas en avoir », ajoute-t-il. 

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