Couche-Tard fait de gros achats en Europe et ça fait parler
Près de 2200 établissements, acheter dans le nord de l'Europe
En prenant en compte la dette que Couche-Tard assumera, l'opération d'acquisition de chaînes de dépanneurs en Allemagne, Belgique, Pays-Bas et Luxembourg s'élève à 5,2 milliards de dollars canadiens, constituant ainsi la plus grande transaction de l'entreprise depuis sept ans.
Couche-Tard ajoutera environ 1000 lave-autos à son réseau de plus de 14 300 magasins dans 24 pays et territoires avant cette transaction. Cette opération est complémentaire pour Couche-Tard, qui a travaillé sur cette transaction depuis deux ans. Le prix payé par Couche-Tard équivaut à huit fois le bénéfice d'exploitation, soit un "prix très attrayant", selon Claude Tessier, chef de la direction financière de l'entreprise.
Brian Hannasch, PDG de Couche-Tard, a déclaré que l'entreprise était opportuniste et sélective en Europe, et que le contexte économique actuel était favorable pour des entreprises ayant un bilan financier sain comme la sienne.
Hannasch a également déclaré que le réseau d'établissements acquis était bien positionné pour offrir des services de recharge électrique, tirant des enseignements de l'expérience de TotalEnergies. Cette acquisition permettra la réalisation de synergies évaluées à 120 millions d'euros sur trois ans, selon l'analyste Irene Nattel chez RBC.
En outre, le géant français TotalEnergies deviendra un partenaire, fournissant de l'essence aux établissements de Couche-Tard et conservant une participation minoritaire dans les sites impliqués dans la transaction en Belgique et au Luxembourg.
La transformation de la mobilité oblige les stations-service à devenir de véritables lieux d'accueil au service des clients, plutôt que de simples points de distribution de carburants, selon le principal dirigeant de TotalEnergies, Patrick Pouyanné. C'est pourquoi l'entreprise fait appel au savoir-faire de Couche-Tard.
La transaction a été annoncée simultanément avec des résultats trimestriels inférieurs aux attentes des analystes, expliqués notamment par la faiblesse des marges sur le carburant en Europe et les pressions inflationnistes sur les frais de vente et d'administration.