De nombreux facteurs compliquent la vie des snowbirds québécois
Ils ne « savent plus où aller ».
Mon Fric
De nombreux facteurs compliquent la vie des snowbirds, qui remettent maintenant en question leur choix de destination, rapporte Le Devoir.
En cause, notamment les changements climatiques, les hausses fulgurantes des prix des logements et de la criminalité.
Si des milliers de personnes à la retraite et de télétravailleurs tentent tant bien que mal d'oublier l'hiver québécois, ils ont de plus en plus de difficultés à pouvoir se le permettre, observe Le Devoir.
C'est notamment le cas de Robert Lecompte et Odette Perron, qui louent un appartement au Mexique depuis six ans. Mais le couple n'y est pas allé cet hiver. « On avait besoin d’un break. C’est en train de s’embourgeoiser à un point tel que ça n’a pas de bon sens », explique M. Lecompte en entrevue au Devoir.
À Puerto Vallarta, où ils avaient l'habitude d'aller, un appartement leur coûtait 350 $ par mois en 2016. Maintenant, il en coûte 550 $ pour le même logement. Mais dans certains secteurs, des appartements sont loués à 2 500 $ par mois.
« Les Mexicains font de l’argent facile. Ils en profitent », estime M. Lecompte, qui a plutôt passé l'hiver en Thaïlande avec sa conjointe. Là-bas, les dépenses sont moindres qu'au Mexique. Si le coût d'un loyer est similaire, les soupers au restaurant coûtent 8 $ pour deux et les hôtels coûtent moins de 35 $ la nuit.
« Le voyage en avion est long, mais ça vaut le déplacement. En plus, on ne se sent jamais en danger en Thaïlande », ajoute sa conjointe au quotidien montréalais.
Pas les seuls
Plusieurs autres retraités ont confié au Devoir qu'ils remettaient leurs plans en question.
« Ça devient de plus en plus difficile de trouver un endroit pour l’hiver. On ne sait plus où aller », résume un retraité en entrevue au quotidien montréalais qui estime que le Costa Rica et Panama sont des destinations trop onéreuses pour son budget.
Un autre retraité s'est de son côté écoeuré de la Floride et a déménagé en Arizona. « À la fin, je n’étais plus capable de la Floride. Il y a trop de monde, trop d’autos, et c’est me, myself and I. Ça n’arrête pas de parler d’argent », dit-il au Devoir.
Toutefois, même dans cet État, le coût de la vie explose. « Je ne sais pas comment les gens à petit salaire font pour joindre les deux bouts. Tout le monde va devenir itinérant si ça continue », observe celui qui a payé 18 000 $ pour une maison mobile avant la pandémie.
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