L'administration Plante dans l'eau chaude à cause d'un condo de plus de 500 000 $ jugé « abordable »

« Il s’agit d’un autre exemple scandaleux de logements supposés abordables qui ne le sont pas pour la moyenne des ménages montréalais, encore moins des ménages locataires dont le revenu moyen est de moins de 40 000 $ », a dénoncé Véronique Laflamme, porte-parole du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), en entrevue avec TVA Nouvelles.

D'ailleurs, selon le site Ratehob, un ménage doit gagner au moins 112 020 $ par année actuellement s'il veut pouvoir acheter une propriété à ce prix. En 2021, ce revenu était tout de même de 98 330 $.

« Le programme [de subvention] aide les locataires montréalais à accéder à la propriété, encourage les jeunes familles à demeurer à Montréal [...] et soutient les familles désireuses de s’établir au centre-ville », a répondu le porte-parole de la Ville, Guillaume Rivest, lorsque contacté par TVA Nouvelles. 

Toutefois, ceux qui ont acheté le condo en possèdent également deux autres au centre-ville, en plus de deux maisons à Val-Morin dans les Laurentides.

« Ce n’est pas du tout abordable. Nous avons mis toutes nos économies pour l’acheter. C’est un effort [à payer]. Si nous avions su que les taux hypothécaires allaient monter, nous n’aurions pas considéré l’acheter », a d'ailleurs concédé la mère de famille à TVA Nouvelles lorsque les journalistes l'ont contactée par téléphone. 

Mais ce n'est pas tout. Jusqu'à jeudi dernier, le condo était affiché à louer pour 2 650 $ par mois. C'est l'agence immobilière spécialisée dans les propriétés de luxe, Engel & Völkers, qui se chargeait de la location. 

D'ailleurs, l'immeuble où se trouve le condo vient avec une piscine, un gymnase et un minigolf.

Toutefois, il est interdit de louer une propriété si on veut bénéficier de la subvention. 

« Nous allons communiquer avec les bénéficiaires de ce dossier afin de faire le suivi approprié. S’ils ne respectent plus leur engagement, notamment en ce qui a trait à l’occupation, nous procéderons à la réclamation partielle ou complète de la subvention », a ajouté M. Rivest.