L'organisateur du voyage d'influenceurs veut construire son royaume en achetant tous ses voisins
Il possède déjà six maisons sur une même rue.
Mon Fric
Après avoir acheté six maisons sur une même rue, l'organisateur du party dans un avion vers le Mexique tente d'acheter les propriétés de ses voisins, rapporte TVA Nouvelles.
James William Awad a six maisons et un terrain boisé sur la rue Place du Coteau à Bois-des-Filion, sur la Rive-Nord de Montréal. Cela lui a coûté un total de 6,3 millions de dollars. Et cela ne fait que deux ans qu'il y vit, mais une grosse partie de la rue lui appartient déjà.
Ainsi, devant ses maisons, on aperçoit des statues à son effigie pour accueillir ses futurs clients du « Private Club 111 »
« Personne ici n’a été surpris ici de voir qu’il a fait les manchettes à l'international avec son vol. Ce n’est que la pointe de l’iceberg de ce qu’il fait. Dans le rond-point, tout le monde a eu une offre d’achat de lui, mais certaines familles résistent. Il veut faire un club privé ici », explique à TVA Nouvelles l'un de ses voisins, Pierre Châteauvert, qui vit là depuis 18 ans.
Selon lui, James William Awad a rendu le coin moins tranquille qu'il ne l'était avant, en amenant avec lui beaucoup de bruit. « Cet été, 150 personnes au moins sont venues faire le party. Aucun ne respectait les mesures sanitaires. La musique était très forte, personne ne pouvait dormir. Les policiers sont venus à plusieurs reprises, mais ils ne pouvaient rien faire pour les arrêter », se souvient-il.
« Tout le monde se demande comment il fait son argent. On se sent intimidé avec nos familles pour partir d’ici et parce qu’il veut être le seul propriétaire du coin. Il se prend pour un roi », ajoute une autre voisine, qui veut taire son identité.
Et au moins huit de ses voisins n'ont pas voulu s'identifier pour « ne pas avoir de problèmes ». Ces derniers ont tous eu des offres d'achat.
TVA Nouvelles rapporte que James William Awad a l'intention de faire installer une guérite lorsqu'il aura acheté toutes les résidences.
« Je veux pas de voisins non plus. J’essaie d’acheter les maisons à côté pour ne pas avoir de voisins. Ils veulent tous vendre, mais ils demandent des prix ridicules », affirme M. Awad.
Les voisins se sont maintenant réunis en un petit comité afin de surveiller les activités de l'organisateur du vol au Mexique.
« La goutte qui a fait déborder le vase, c’est lorsqu’il a mis des plaques menaçant de mort toute personne qui voudrait rentrer sur ses terrains. Les gens se sont plaints à la police parce que les enfants avaient peur. Il les a finalement retirées le mois dernier », explique un voisin de M. Awad.
Ainsi, il y était écrit en anglais : «Toute intrusion peut entraîner une mort subite». Questionné par le Journal de Montréal, James William Awad a d'abord prétendu que ces plaques n'existaient pas, avant de préciser que ce n'était qu'une blague.
« Pour moi, ça n’a pas l’aspect d’une blague. C’est clairement une menace de mort. Si c’était une affiche colorée d’un film avec ce mot ou une affiche rose avec des émojis, ça serait différent. Cette plaque est clairement écrite pour empêcher les gens de rentrer sur le terrain et susciter la crainte. Ça, c’est illégal », précise toutefois Me Alexandra Longueville, avocate criminaliste, en entrevue au Journal de Montréal.