Le français n'est pas prioritaire pour le PDG de Couche-Tard
Une déclaration qui risque de froisser bien des Québécois
Mon Fric
Même s'il est PDG d'Alimentation Couche-Tard depuis presque huit ans, Brian Hannasch peine encore à parler français, rapporte le Journal de Montréal. Et apprendre la langue de Molière ne serait pas non plus dans ses projets.
« Ça ne fait pas partie de mes forces », a affirmé M. Hannasch en entrevue au Journal de Montréal, en citant en exemple ses piètres notes en espagnol à l'école secondaire.
« Je ne suis pas très bon [en français]. Je m’améliore un peu chaque année, mais j’ai encore beaucoup de chemin à faire », a-t-il ajouté.
Il n'a pas non plus suivi de cours de langue « au cours de la dernière année », même s'il avait promis d'apprendre le français au moment de sa nomination en tant que PDG en 2014. Il avait également assuré qu'il déménagerait à Montréal. Toutefois, il vit toujours à Columbus, dans l'État de l'Indiana.
Le cofondateur et président exécutif du CA de Couche-Tard, Alain Bouchard, avait il y a trois ans une « volonté ferme » de voir le PDG apprendre la langue de Molière, avant de se raviser.
« J’ai eu une longue discussion avec Brian et je lui ai demandé d’oublier ça. En fait, c’est moi. J’ai dit : “Écoute, je ne veux pas que tu mettes du temps là-dessus parce que tu as trop de temps à investir dans l’entreprise” », a-t-il savoir durant l’assemblée des actionnaires de Couche-Tard il y a trois ans, d'après les informations citées par La Presse.
La loi 96 au Québec oblige certaines dispositions en français pour les entreprises. Elle ne force toutefois pas les hauts dirigeants à apprendre la langue.
Jeudi, les actionnaires de Couche-Tard ont d'ailleurs refusé une proposition de faire du français la langue officielle dans l'entreprise.