Le prix de l'essence bondit soudainement à l'approche de la longue fin de semaine
« Ça n'a pas de bon sens. »
Mon Fric
Si le prix de l'essence a explosé en vue du long weekend de l'Action de grâce, c'est dans la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean que la hausse semble être la plus marquée, rapporte TVA Nouvelles.
La région a vu son prix au litre augmenter de 20 cents, jeudi.
C'est la veille que les dirigeants de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (l'OPEP) ont décidé de hausser le prix de l'essence et réduire les quotas de production à 2 M de barils quotidiennement.
« C'est dans le but de réduire l'offre sur le marché, parce que, ces derniers mois, le prix du pétrole a quand même beaucoup baissé. On est passé de 120-130 $ et on a peut-être baissé à 75-76 $ le baril. Pour eux, c'était rendu beaucoup trop bas. Ils ont voulu "stopper" ça, donc on coupe la production, on augmente les prix », a expliqué Éric Dionne, gestionnaire de la page Facebook Essence SagLac, en entrevue à TVA Nouvelles.
« On payait vraiment sous le juste prix depuis quelques jours, surtout dans Chicoutimi et Jonquière. Aussitôt qu'on sortait au Lac-Saint-Jean, c'était à 1,54 $. Ça n'a pas baissé jusqu'à 1,46 $ comme on a eu la chance à Chicoutimi et Jonquière. Le coût de l'acquisition ayant augmenté, ils se sont ajustés », ajoute-t-il.
La guerre en Ukraine et l'inflation ont aussi des conséquences sur le prix à la pompe.
« La guerre en Ukraine est vraiment directement liée aux dernières hausses. Les spéculateurs sont très nerveux et très tendus, il y a beaucoup de spéculations. Il y a aussi la marge de raffinage qui est partie en remontée. C'est toujours des plus partout, donc c'est le consommateur qui paie au bout du compte », constate M. Dionne.
Il conseille d'ailleurs d'éviter certaines stations-service, si on veut réaliser des économies.
« Il faut vraiment éviter les bannières Couche-Tard, car dans la région, depuis plusieurs mois, c'est eux qui sont reconnus pour partir le bal des augmentations et souvent, ils augmentent de 10-12 cents de plus que le coût d'acquisition », précise M. Dionne.