Mon Fric
Le prix de l'essence va baisser partout au Canada le 1er avril sauf au Québec
Adobe Stock / Capture d'écran vidéo Facebook  

Le prix de l'essence va baisser partout au Canada le 1er avril sauf au Québec

Coup dur pour les automobilistes québécois...

J. Martel

Alors que le prix de l’essence et du diesel baissera d’environ 20 cents le litre partout au Canada dès le 1er avril prochain, les automobilistes du Québec continueront de payer le même montant, rapporte La Presse.

Lors de son assermentation à titre de premier ministre, Mark Carney, le nouveau chef du Parti libéral du Canada, a signé un décret abolissant la taxe carbone.

Cette redevance fédérale sur les combustibles s'appliquait depuis 2023 dans toutes les provinces à l’exception du Québec et de la Colombie-Britannique, puisque ces provinces ont leur propre tarification de la pollution.

Comme cette redevance s'ajoutait au prix à la pompe, son abolition fera en sorte que les automobilistes paieront désormais moins cher pour leur essence, mais comme la province de Québec souhaite continuer de prélever une taxe de ce type, les Québécois ne pourront pas compter sur cette économie.

Le montant de la redevance fédérale en 2024 équivaut à un prélèvement d’environ 20 cents le litre.

En d'autres mots, les automobilistes du Québec paieront donc un montant supplémentaire de 20 à 25 cents le litre au Québec comparativement à ailleurs au Canada.

Le prix de l'essence va baisser partout au Canada le 1er avril sauf au Québec
Crédit photo: Adobe Stock

Le produit de la taxe carbone est accumulé dans le Fonds d’électrification et de changements climatiques, appelé auparavant Fonds vert et le gouvernement utilise cet argent afin de financer des initiatives qui doivent mener à son objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 37,5 % en 2030 par rapport au niveau de 1990.

Carol Montreuil, porte-parole de l’Association canadienne des carburants, a expliqué à La Presse que les pressions seront fortes sur le gouvernement québécois pour qu’il réduise ce fardeau supplémentaire sur les automobilistes québécois.

Pierre-Olivier Pineau, titulaire de la Chaire en gestion de l’énergie de HEC Montréal, a confié pour sa part à La Presse que Québec a de bons arguments pour continuer de prélever cette taxe: « La Californie et l’État de Washington ont le même marché que nous. Je crois que le gouvernement du Québec sera solide et ne reculera pas. »

Enfin, M. Pineau a conclu en faisant remarquer que le gouvernement québécois prévoit même dans son dernier budget une augmentation des revenus provenant du marché du carbone.

Source: La Presse