Le prix des services de déneigement ne devrait pas diminuer l'an prochain.

Alors que l'hiver 2023-2024 a été plutôt avare en chutes de neige, les Québécois et les Québécoises qui paient pour des services de déneigement ne doivent surtout pas à s'attendre à des économies l'an prochain...

Selon ce qu'a appris Radio-Canada, les déneigeurs privés ne semblent pas avoir l'intention de réduire les factures de déneigement l'an prochain. En fait, un déneigeur privé de Québec a même indiqué à Radio-Canada qu'ils avaient l’intention d’augmenter ses tarifs de 10 %.

Comme l'a précisé Simon Jourdain, qui est copropriétaire du Groupe Essa, il faut tenir compte du nombre de sorties plutôt que du nombre de centimètres de neige afin d'estimer les coûts reliés au déneigement.

Au cours de l'hiver 2023-2024, les équipes du Groupe Essa, qui comprennent 260 employés, ont pris la route 24 fois pendant la saison, alors que la moyenne des dernières saisons est de plus de 45 opérations de déneigement.

M. Jourdain a fait remarquer qu'une saison comme 2023-2024 permet de faire du rattrapage, plutôt de produire un choc tarifaire trop grand: «Les clients n’ont pas été chanceux et nous non plus. Les deux derniers hivers, on a eu beaucoup trop de sorties avec une inflation qui s'est maintenue au maximum. C’est ce qui fait les augmentations de 40 % sur trois ans.»

En ce qui concerne Déneigement Saint-Émile, le copropriétaire Paolo Noël préfère rajuster ses prix aux deux ans. Les cliens de M. Noël éviteront une augmentation de leur facture l'an prochain, mais celle-ci grimpera assurément l'année suivante.

M. Noël a fait remarquer que les opérations de déneigement entraînent des dépenses considérables: «Dans les contrats, c’est écrit 5 cm, mais on sortait quand même à 2 ou 3 cm pour donner le service aux clients le plus possible. L'entretien se fait pareil parce qu'on sort. Il faut faire la maintenance chaque fois qu'on revient dans le garage.»

Les employés doivent aussi être payés, et ce, peu importe les quantités de neige reçues: «Tout augmente. Les assurances, le diesel, les prix des machines augmentent énormément. Un tracteur qu'on payait 90 000 dollars est rendu à 125 000 dollars.»

Comme l'a souligné M. Jourdain, de plus en plus d'entreprises de déneigement à l'extérieur du Québec inscrivent un nombre maximum de sorties à leur contrat annuel au-delà duquel les clients doivent ajouter une prime à leur contrat.

Le Groupe Essa envisage que certaines entreprises de la province en viennent à adopter une telle approche: «Ici, à Québec, c'est comme un all you can eat. Vous passez autant qu'il le faut. Mais les gens doivent prendre conscience que les coûts ont énormément augmenté.»

Enfin, M. Jourdain a conclu en déclarant que les tarifs sont semblables dans la région de Montréal alors qu’habituellement, il tombe beaucoup moins de neige pendant l’hiver qu’à Québec.

Voici les détails de Radio-Canada: