Les Québécois de 25 à 54 ans reviennent enfin au travail

Alors que la pénurie de main-d'oeuvre n'est pas terminée au Québec, la province enregistre toutefois un retour des travailleurs sur le marché de l'emploi, rapporte TVA Nouvelles. 

Ainsi, le mois dernier, l'emploi a connu une hausse de 0,7 % chez les 25-54 ans.

« Ce qui est vraiment encourageant ce mois-ci, c’est que les 25-54 ans ont dépassé les taux d’activité prépandémique d’emploi de février 2020 et la moyenne de 2019. C’est un groupe important à suivre, car c’est le cœur du marché du travail », a fait savoir au Journal de Montréal la PDG de l’Institut du Québec (IDQ), Mia Homsy. 

« Il y a un retour massif de ces gens-là. L’emploi à temps plein est revenu au niveau prépandémique au Québec. Ce sont de bonnes nouvelles. Le taux d’activité des femmes est à un sommet aussi », a-t-elle ajouté.

Les secteurs qui ont connu les hausses les plus importantes sont ceux de la fabrication, des services professionnels, scientifiques et techniques, d'après les chiffres de Statistique Canada sur l'emploi au Québec. 

« Taux de chômage en septembre 2021 : Québec 5,7 % Canada 6,9 % Ontario 7,3 % », a d'ailleurs écrit le 8 octobre dernier sur Twitter le premier ministre du Québec, François Legault.

« On a récupéré l’emploi. Dans le taux de chômage, il reste encore à redescendre un petit peu par rapport au niveau [prépandémique], mais on arrive à une étape où le marché du travail est pas mal rétabli », observe de son côté Hélène Bégin, économiste principale de Desjardins, en entrevue au quotidien montréalais. 

Les employés restent encore ceux qui ont le gros bout du bâton, estime le président du salon de l'emploi L'Événement Carrières, Éric Boutié. 

« Le marché d’emploi est hyperactif. Les opportunités sont là. Les jeunes ont un appétit. Quelqu’un qui cherche un emploi après ses études va trouver. C’est un marché de candidats », analyse-t-il.

D'ailleurs, la fin de la Prestation canadienne de la relance économique (PCRE) devrait également encourager les gens à retourner sur le marché du travail, prédit la directrice générale de Place à l’emploi, à Longueuil, Caroline Gagnon.

« On a deux fois plus d’appels de gens qui ont besoin d’aide. Va falloir que les employeurs fassent plus de place aux profils atypiques, comme les personnes issues de l’immigration ou encore les femmes », a-t-elle fait savoir dans des propos repris par TVA Nouvelles.