Loblaw affirme qu'elle ne fait pas d'argent sur le dos de ses clients
Alors que le prix des aliments continue d'exploser.
Mon Fric
Alors que le prix des aliments continue d'exploser dans les épiceries à tracer le pays, Loblaw, qui possède les épiceries Loblaws et Provigo, affirme qu'elle ne profite pas du tout de l'inflation pour générer des profits, rapporte La Presse.
Même si le Nouveau Parti démocratique (NPD) demande à ce que le PDG de Loblaw Galen Weston témoigne à l'enquête parlementaire sur l'explosion des prix des aliments, ce dernier n'y est pas allé. Il a préféré envoyer son vice-président aux finances pour la vente au détail, Jodat Hussain.
« Dans notre compagnie, je suis le mieux placé pour parler d’inflation et comment ça touche nos états financiers », a fait savoir M . Hussain quand le député Alistar McGregor l'a questionné sur l'absence de M. Weston.
« Fondamentalement, le prix de l’épicerie a augmenté parce que le coût des produits que les épiciers achètent des fournisseurs est en hausse », a-t-il précisé au sujet des prix en hausse.
Il affirme ensuite que la marge de profit sur « chaque produit vendu » est de moins de 0,04 $, sans préciser celle pour les aliments.
Selon lui, les aliments ont vu leur prix exploser en raison de l'augmentation des aliments de base tels que la farine et l'huile. Il ajoute que le coût de la main-d'oeuvre fait également partie des causes de ce phénomène.
Toutefois, selon le directeur du Laboratoire de sciences analytiques en agroalimentaire de l’Université Dalhousie, en Nouvelle-Écosse, Sylvain Charlebois, il serait crucial de mettre en place un code de conduite dans l'industrie alimentaire.
« Des entreprises comme Loblaw, Walmart et Metro abusent et certaines redevances ont été imposées rapidement de manière fortuite et unilatérale. Il est maintenant plus difficile au Canada pour les transformateurs et les épiciers indépendants de compétitionner », a-t-il soutenu, en entrevue à La Presse.
« Un code peut neutraliser les rapports de force au sein de la chaîne, stabiliser les prix au détail, mettre l’accent sur la valeur et l’innovation des consommateurs, améliorer la sécurité de l’approvisionnement en aliments au pays et encourager l’investissement dans le secteur agroalimentaire », a-t-il ajouté.