Mario Dumont pète sa coche après avoir fait la file pour son passeport.
« Ils traitent le public comme du bétail ».
Mon Fric
Alors que de nombreux Québécois passent des heures, voire des jours, en file pour obtenir un passeport canadien, Mario Dumont a fait l'expérience et dénoncé le traitement réservé à la population, rapporte TVA Nouvelles.
Le chroniqueur politique a fait la file toute la nuit, entre lundi et mardi. Il a témoigné de son expérience, en observant le chaos dans les files qui s'étirent devant les bureaux de Service Canada.
C'est vers 18 heures, lundi soir, que Mario Dumont est arrivé au Complexe Guy-Favreau, en vue d'aider sa fille à obtenir son passeport. Mais il a qualifié la situation sur place de « capharnaüm ».
« La notion d’enclos à bétail, le personnel de sécurité n’a que ça comme mandat. Les gens qui s’occupent de la sécurité ne savent rien, ils ne sont pas au courant de rien concernant les passeports. Ils traitent vraiment le public comme du bétail qui vient déranger », a-t-il expliqué à LCN.
Mais même à l'intérieur des murs de l'édifice, la situation ne semble pas s'être améliorée.
« Ce qui est épouvantable, les gens qui attendent depuis des heures, une fois rentré en dedans, c’est le chaos total. [Les gardiens de sécurité] ne sont pas capables de dire aux gens où se placer, de faire respecter l’ordre », témoigne Mario Dumont.
Il dénonce aussi le manque d'informations fiables pour les gens dans la file d'attente.
« Là, c’est du bétail. Il n’y a pas un patron, aucune information. Toute l’information que les gens partagent, c’est des rumeurs. [...] Les gens de Passeport Canada, Servie Canada, n’ont mis aucun écriteau, aucun écrit, il n’y a aucun responsable qui parle aux gens. Jamais, jamais, jamais », dit-il, outré du fait que tous ces gens en file doivent parfois passer plusieurs nuits à dormir en file d'attente et que certains doivent rentrer bredouilles à la maison.
« Ce qui me choque à cette heure-ci, c’est d’être loin d’être sûr que ça va donner un résultat. On était en file dans un moment où elle devrait être sûre d’avoir son passeport, mais comme tout le monde le dit dans la file, c’est le chaos, on n’est plus sûr de rien, donc peut-être qu’on a tout fait ça pour rien », dit Mario Dumont.
Le chroniqueur politique encourage des ministres fédéraux à se rendre sur place pour constater la situation.
« S’il vous plaît, allez voir le capharnaüm créé par votre gouvernement. Je suis certain qu’en 24h, il va y avoir des changements », espère-t-il.