Postes Canada affirme que les discussions dans la grève seraient «au point mort».

Postes Canada a révélé dans un communiqué que les discussions avec le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP) sont «au point mort».

C'est mercredi que la société d'État a publié un communiqué affirmant qu'«aucun progrès n’a été réalisé sur les changements requis pour assurer l'avenir de Postes Canada».

Postes Canada a rappelé qu'un médiateur spécial travaille avec les parties depuis le 18 novembre, «mais les progrès se limitent à des points mineurs».

La société d'État affirme avoir «présenté des propositions détaillées qui visent à assouplir son modèle de livraison désuet fondé sur le courrier», mais selon ce qu'a indiqué le médiateur spécial, «le Syndicat ne répondra pas du tout à nos propositions».

Selon Postes Canada, le plan proposé au STTP permettrait de créer un «modèle de livraison [qui ]combinerait une plus grande proportion de personnel à temps partiel à nos effectifs à temps plein pour répondre aux variations quotidiennes des volumes de colis et assurer la livraison la fin de semaine».

Postes Canada dit croire que ses propositions «créeraient de nouveaux postes permanents réguliers à temps partiel, ce qui offrirait au personnel temporaire plus d’occasions d’obtenir un poste permanent avec des heures garanties, un horaire, et l’admissibilité aux avantages sociaux et aux régimes de retraite».

Rappelons qu'il y a quelques jours, Postes Canada a déclaré dans un communiqué que les pertes de volumes «atteignent près de 10 millions de colis depuis le début de la grève». Postes Canada dit craindre «une baisse qui ira en s’accentuant à mesure que la grève se poursuivra et que les gens chercheront ailleurs pour faire livrer leurs articles».

Lisez le communiqué en intégralité ci-bas:

Négociations avec le STTP : Les discussions sont au point mort alors qu'aucun progrès n’a été réalisé sur les changements requis pour assurer l'avenir de Postes Canada

Postes Canada explore les options qui s’offrent à elle pour faire avancer les négociations, alors que les discussions avec le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP) sont au point mort sur les enjeux essentiels à l’avenir de la Société.

Les parties travaillent avec l’aide d’un médiateur spécial depuis le 18 novembre, mais les progrès se limitent à des points mineurs. Malgré la situation actuelle, nous maintenons notre engagement envers le processus de négociation.

Tout au long de ces négociations, Postes Canada a présenté des propositions détaillées qui visent à assouplir son modèle de livraison désuet fondé sur le courrier. Ces changements sont nécessaires pour faire concurrence dans le secteur des colis, mieux servir la population canadienne et stimuler la croissance des revenus dont l’entreprise a grandement besoin.

Cependant, après n’avoir reçu aucune réponse du STTP au cours des derniers jours, nous avons appris, par l’entremise du médiateur spécial, que le Syndicat ne répondra pas du tout à nos propositions.

Environ 95 % des effectifs de livraison sont à temps plein

Le personnel et la clientèle à l’échelle du pays ressentent les répercussions importantes de la grève nationale du STTP, qui en est maintenant à sa douzième journée. Nous espérions voir le Syndicat aborder la question avec toute l’urgence nécessaire. Mais cela n’a pas été le cas.

Nous avons présenté sans relâche des propositions qui sont essentielles pour assurer l’avenir du service postal et importantes pour les Canadiens et les Canadiennes que nous servons, tout en protégeant notre personnel actuel. Selon nos propositions, notre modèle de livraison combinerait une plus grande proportion de personnel à temps partiel à nos effectifs à temps plein pour répondre aux variations quotidiennes des volumes de colis et assurer la livraison la fin de semaine.

Aujourd’hui, environ 95 % de nos effectifs de livraison sont à temps plein. Nos propositions créeraient de nouveaux postes permanents réguliers à temps partiel, ce qui offrirait au personnel temporaire plus d’occasions d’obtenir un poste permanent avec des heures garanties, un horaire, et l’admissibilité aux avantages sociaux et aux régimes de retraite.

Compte tenu de ses pertes de plus de 3 milliards de dollars depuis 2018 et d’une perte avant impôt de 315 millions de dollars au troisième trimestre de 2024, Postes Canada a besoin d’ententes négociées qui permettent à tout le personnel de se concentrer sur l’avenir, sans ajouter de nouveaux coûts fixes qui entraveront sa capacité à faire concurrence.