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Un changement majeur à venir concernant les enfants sur le marché du travail
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Alors que des travailleurs de plus en plus jeunes occupent un emploi pour pallier la pénurie de main-d'oeuvre au Québec, le gouvernement espère encadrer le travail des jeunes avec un projet de loi, rapporte Radio-Canada.

Le ministre québécois du Travail, Jean Boulet, devrait d'ailleurs annoncer le dépôt d'un tel projet de loi « fort probablement en février ou en mars » pour une adoption « d'ici juin », « pour que ces nouvelles règles soient intégrées à la rentrée scolaire 2023 » a fait savoir la députée libérale Marwah Rizqy en entrevue avec Radio-Canada.

Elle s'inquiète d'ailleurs de l'embauche de jeunes « toujours plus tôt ».

« Nous, notre objectif, c’est d’avoir cette pièce législative et de la faire adopter rapidement. À la fin de la journée, il est question de la santé, de la sécurité des mineurs et de la réussite éducative des enfants. C’est une grande priorité et on ne pourra pas tergiverser longtemps sur cette question », a-t-elle précisé. 

La députée a d'ailleurs eu une rencontre avec M. Boulet sur le projet de loi, et s'entend avec le ministre sur les grandes lignes, a-t-elle déclaré sur les ondes d'ICI Première à l'émission Tout un matin

« C’est mon objectif, car c’est un enjeu de société. Je travaille pour m’assurer de protéger les enfants sans nuire à leur parcours académique », a d'ailleurs précisé le ministre. 

Ainsi, l'âge minimal pour travailler serait de 14 ans. Les jeunes de 11, 12 et 13 ans ne pourraient plus travailler, sauf exception. « Parfois, c’est du cas par cas, car cela peut être bénéfique pour le développement de l’enfant et pour l’acquisition d’une meilleure autonomie », a précisé M. Boulet, en ajoutant que « la place d'un enfant en bas de 14 ans est à l'école ».

Toutefois, ces jeunes pourraient travailler comme gardiens, cueilleurs de fruits, ou dans une entreprise familiale. « Il faut s’assurer que l’environnement de travail comporte de faibles risques pour la santé, la sécurité et l’intégrité de l’enfant », a-t-il assuré. 

Selon le Comité consultatif du travail et de la main-d'œuvre (CCTM), il faudrait également que les jeunes de 14 à 16 ans aient une limite de 17 heures de travail par semaine, incluant les fins de semaine, durant l'année scolaire, et de 10 heures entre le lundi et le vendredi, sauf pour la semaine de relâche et les congés. 

« Au-delà d’un certain nombre d’heures, à peu près 15-17 heures, le risque de décrochage scolaire est beaucoup plus important. Il y a beaucoup plus de fatigue, de stress et d’anxiété parmi les jeunes qui travaillent beaucoup d’heures par semaine. Les risques d’accident sont donc plus élevés », observe Jean Boulet. 

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Source: Radio-Canada