Un expert croit que les hausses du taux directeur sont terminées
La séquence de hausses du taux directeur pourrait tirer à sa fin selon un expert.
Mon Fric
La séquence de hausses du taux directeur pourrait tirer à sa fin selon un expert.
C'est le vice-président de IG Gestion de patrimoine, Pierre-Benoît Gauthier, qui a expliqué à TVA Nouvelles que la Banque du Canada ne pas procéder à de nouvelles hausses: «Le cycle de hausse de taux semble être à sa fin, s’il n’est pas déjà terminé.»
L'expert a notamment fait remarquer qu'il serait contreproductif d'augmenter les taux: «L’un des plus gros moteurs de l’inflation, c’est l’augmentation des coûts d’habitations qui sont liés aux hausses de taux. Donc ça devient un peu contreproductif de monter les taux pour combattre l’inflation si c’est l’augmentation des taux qui en est largement responsable.»
Alors que les États-Unis continuent de hausser leurs taux, la Banque du Canada doit composer avec une situation différente, comme l'a indiqué M. Gauthier: «Au Canada, les gens voient directement dans leurs paiements hypothécaires et dans leurs paiements de dette l’impact des hausses de taux. Tandis qu’aux États-Unis, la vaste majorité des gens, presque 95% des gens, ont des hypothèques à taux fixe de 30 ans. [...] La Banque du Canada est prise un peu entre l’arbre et l’écorce. L’écart des taux entre les États-Unis et le Canada, on veut le maintenir dans une fourchette assez faible pour protéger la valeur du dollar, donc ce n’est pas facile.»
En ce qui concerne le conflit entre Israël et le Hamas, même si celui-ci pourrait avoir un impact sur l'économie mondiale, l'expert dit croire que le Canada ne sera pas particulièrement affecté: «Ça peut avoir un impact sur certaines ressources, spécifiquement le pétrole. Ironiquement, l’économie canadienne est encore largement tributaire des ressources du pétrole, de l’énergie, donc oui, ce conflit-là peut avoir un impact sur l’économie mondiale, une hausse du pétrole pousse l’inflation à la hausse.»
Enfin, M. Gauthier a conclu en soulignant que le Canada pouvait compter sur d'autres cartes: «Mais au Canada, lorsque le pétrole est élevé, les actions canadiennes tendent à bien faire. Donc de notre côté, il y a une certaine protection aux effets possibles de ce conflit-là.»