Un Québécois pète sa coche contre une pratique populaire dans les épiceries
« C’est restrictif et discriminatoire »
Mon Fric
Alors que de plus en plus de Québécois font la chasse au rabais pour pallier l'inflation, certaines entreprises feraient preuve de discrimination en offrant les rabais qu'à un certain type de clientèle. Un retraité de Sainte-Agathe-des-Monts déplore que les grandes épiceries limitent leurs rabais aux gens qui possèdent un téléphone intelligent, rapporte le Journal de Montréal.
« Je ne suis pas un amateur de technologie. J’ai encore un téléphone flip et je ne vais pas changer d’appareil et doubler ou tripler le coût de mon forfait pour avoir l’article gratuit du vendredi chez Metro », résume Max Roujeon, en entrevue avec le quotidien montréalais.
L'homme de 76 ans ne peut pas bénéficier des « vendredis gratuits » de Metro étant donné qu'il ne possède pas de téléphone intelligent. Rappelons que les membres du programme Moi ont le droit à un article gratuit s'ils possèdent l'application.
C'est également le cas chez Super C, qui encourage ses clients à se présenter en caisse avec l'application pour « obtenir une foule de coupons-rabais exclusifs ».
IGA n'est pas en reste avec son programme Scène+, qui est « une porte d'entrée vers des offres exclusives ».
«Ça me frustre. C’est restrictif et discriminatoire. C’est facile d’avoir leurs cartes en plastique, même, moi, j’y arrive. Mais les autres gugusseries, ce n’est pas possible », dénonce M. Roujeon.
Selon le plus récent portrait numérique des foyers québécois de NETendances publié en janvier, au moins un adulte sur cinq au Québec ne possède pas de téléphone intelligent. En effet, seuls 83 % des adultes possèdent un tel appareil.
« Les personnes moins fortunées n’ont peut-être pas les moyens de disposer d’un appareil mobile intelligent alors que ce sont elles qui auraient encore plus besoin de ces rabais », écrit également le Réseau FADOQ.
De leur côté, les chaînes d'épicerie soulignent la gratuité de leur application. « Il faut trouver la façon de rejoindre les gens par les meilleurs moyens possibles », répond Michel Rochette, président pour le Québec du Conseil canadien du commerce de détail (CCCD), en entrevue au Journal de Montréal. Il souligne néanmoins que, « c'est pour ça que les circulaires sont encore utilisées et sont utiles ».
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