Une chaîne d’épiceries fondée par une Québécoise casse les prix et ça fait du bien au portefeuille

La bannière Liquidation Marie connaît un succès fou au Québec et voilà qu'elle fera très bientôt son apparition à Montréal, dans le quartier Hochelaga.

C'est le 31 janvier dernier que la compagnie Liquidation Marie a annoncé qu'elle ouvrirait au printemps prochain une nouvelle succursale dans le quartier Hochelaga.

La chaîne compte déjà quatre succursales à Saint-Zotique, Mascouche, Valleyfield et Saint-Jérôme et elle offre des produits à tarifs réduits grâce à son concept d’inventaire déclassé ou en surplus.

La propriétaire Marie-Ève Breton, qui était récemment de passage à QUB, a expliqué à l'animateur Yannick Marjot qu'elle n'a pas fait d'études de marché afin de sélectionner les emplacements de ses succursales.

« En fait, je pense qu'en ce moment, j'aurais un Liquidation Marie dans chacune des villes du Québec. Je crois que ça marcherait. Mais non, on n'a pas fait vraiment d'études de marché. C'est plutôt des opportunités ou des gens qui disent, moi, j'ai un local là. C'est des opportunités d'affaires plutôt que, mettons, cibler une place précise. »

Selon Marie-Ève Breton, les grandes chaînes gaspillent énormément.

« Moi, en fait, c'est surtout le gaspillage. En plus d'avoir du profit, il y a beaucoup de compagnies qui jettent. C'est épouvantable. Il y a des règles, puis je comprends. Il y a des règles dans tout. C'est normal de mettre des règles. Mais en bout de compte, c'est qui qui paye? C'est nous autres. C'est des choses qui sont encore consommables. Je le sais que c'est très mitigé. Dans la liquidation, c'est soit que tu fais outre, passes les dates ou que tu dis, ah mon Dieu, moi je m'en fous ou l'autre qui va dire, non, moi je ne touche pas à ça, c'est passé date, il explose à minuit, c'est plus bon. Il n'y a pas de zone grise. C'est t'aimes ou t'aimes pas. [...] Moi, c'est ce que j'essaie d'inculquer à la clientèle, c'est que c'est une date fraîcheur. Ça ne veut pas dire que c'est plus bon après. »

La propriétaire de Liquidation Marie qu'il existe une panoplie de produits qui demeurent consommables après la date d'expiration.

« Il y a des articles comme la vinaigrette, on s'en fiche. C'est de l'huile du vinaigre, même chose pour nos fruits et légumes, je comprends donc que les grandes superficies veulent des fruits qui sont beaux qui sont pas trop mûrs, ils veulent la perfection tandis que moi je vais opter plutôt pour un fruit et légumes moche de catégorie 2 moi ça me permet d'offrir un prix super compétitif et d'éviter le gaspille alimentaire. »

La stratégie employée par Liquidation Marie permet d'offrir des prix très avantageux, comme l'a souligné Marie-Ève Breton.

« C'est dur à quantifier parce que je prends juste l'exemple sur mes ailes de poulet Exceldor. Ça, c'est 2 kilos. Je le vends 10 $. Fais n'importe quelle autre épicerie. Pour 500 grammes, tu payes 16 $. J'ai fait l'exercice. J'étais allée hier à l'épicerie. Je l'ai sur ma facture ici. Des ailes de poulet, 16,99 $ pour 500 g… Moi, j'ai 2 kg pour 10 $. »

Marie-Ève Breton a aussi fait remarquer que sa chaîne parvient aussi à offrir des prix très abordables pour des produits frais.

« C'est la même chose pour nos côtes levées. Ça, c'est du produit frais. Ce n'est pas de la liquidation. Ils vendent, j'ai fait l'exercice, je l'ai sur ma facture, 18 $. Je la vends 10 $. C'est 8 $ de moins pour exactement le même produit. Le jambon, même chose. La moitié de la moitié, c'était 12 $. Moi, je le vends 15 $, le gros morceau comme ça. »

Enfin, ceux et celles qui souhaitent voir apparaître une succursale de Liquidation Marie dans leur ville devront patienter encore un moment. « Je ne suis pas rendue parce que je suis en pleine croissance présentement. C'est de l'organisation. Je ne suis pas rendue. Je me fais approcher à tous les jours. Je peux-tu avoir une franchise? Je ne suis pas rendue encore. Est-ce qu'un jour, je vais l'être? Peut-être, mais pour l'instant, c'est beaucoup trop d'organisation. Je veux me concentrer pour vraiment bien faire les choses dans les succursales que j'ai présentement. »