Mon Fric

Une mère vend son sommier pour acheter de la viande

« Je n’en peux plus. J’ai mal partout, je suis à bout. »

L. Jolin

Alors que les gens dans les grands centres doivent souvent composer avec des loyers élevés, ceux situés dans les campagnes en périphérie semblent également souffrir d'une certaine précarité. C'est le cas dans l'Oise, en France, rapporte Le Parisien. Là-bas, une épicerie itinérante tente de venir en aide aux gens vulnérables. 

L'épicerie l'Ordre de Malte fait la livraison en camionnette à des gens vulnérables. Le matin du reportage du Parisien, c'était 13 ménages qui attendaient son aide dans la journée, comme celui de Rémy, qui élève seul ses deux enfants. 

L'homme de 47 ans est sans emploi, mais tente de travailler comme autoentrepreneur. Il est impossible de financer son camion, et chaque mois, il touche le RSA français (l'aide sociale canadienne), pour environ 810 euros par mois, soit l'équivalent de 1 194 $ canadiens. « Ensuite, vous enlevez l’eau, le gaz, l’électricité, le portable, Internet, le loyer. Il ne reste pas grand-chose pour manger », raconte-t-il au Parisien. 

Ce sont 16 % des Français qui souffraient de précarité alimentaire en 2023, selon une étude du Crédoc. 

C'est notamment le cas de Véronique, qui élève seule son fils de 16 ans, qui est handicapé après avoir attrapé une méningite. Il y a deux ans, celle qui travaillait comme ouvrière a été déclarée en invalidité à 50 %, car son emploi à l'usine lui a « bousillé la vie ». 

Comme elle est désormais incapable de travailler, elle et son fils peinent à joindre les deux bouts. « Je n’en peux plus. J’ai mal partout, je suis à bout », raconte-t-elle en pleurs au Parisien.

D'ailleurs, elle porte une attention particulière à l'argent qui lui reste, et peine à payer ses factures. « Là, je n’ai que 4 euros sur mon compte. Mon téléphone portable va être coupé, ma télévision va être coupée », déplore-t-elle. Elle a même dû vendre son sommier afin de se permettre d'acheter de la viande.

Il lui est également impossible d'aller au Restos du coeur. « Il faudrait aller à l'antenne qui est située à Compiègne, mais je n'ai pas d'argent pour mettre de l'essence ». Les autobus en campagne ont également des horaires « souvent peu adaptés », poursuit la dame.

« Ils me disent de me déplacer, mais comment je fais ? Moi, je n’ai pas les moyens de me déplacer », résume-t-elle.

Source: Le Parisien