Une semaine de travail de 48 heures mise à l'essai en Grèce

Alors qu'en France, la semaine de travail est de 35 heures, qu'au Canada, elle est de 40, et que plusieurs pays essaient maintenant la semaine de travail de 4 jours, la Grèce teste de son côté la semaine de travail de 48 heures, rapporte The Washington Post. 

Avec cette mesure, la Grèce souhaite lutter contre le manque de main-d'oeuvre. Le pays souhaite également faire un pied de nez à l'évasion fiscale qui découle des heures de travail payées « au noir » en instaurant une nouvelle loi autorisant les employés à travailler six jours par semaine. 

Ainsi, les employés qui le désirent peuvent travailler une journée de plus, mais n'y sont pas forcées. Et c'est d'ailleurs le maximum d'heures autorisées prévu par l'Union européenne. 

Toutefois, selon des chercheurs, cette mesure pourrait avoir l'effet inverse et augmenter la rotation des employés, le nombre de burn out et de maladies, et même causer le décès de certains travailleurs. De son côté, la semaine de 4 jours aurait plutôt plusieurs bénéfices, tels qu'une hausse de la productivité et du bien-être des travailleurs. 

Mais les employés qui travailleront 48 heures toucheront 40 % de plus en salaire sur les heures supplémentaires excédent le 40 heures.

En Asie, il est normal de travailler six jours par semaine. De son côté, la Belgique est devenue le premier pays à mettre en place la semaine de travail de 4 jours en 2022 et l'Islande, le Japon et l'Afrique du Sud songent à emboîter le pas. 

En Amérique du Nord, nos voisins du Sud sont une majorité à penser que le fait de travailler 40 heures sur 4 jours aurait plusieurs bénéfices. Ils sont 77 % des travailleurs à le penser, selon une enquête menée par Gallup.

Et si la Grèce encourage ses employés à travailler davantage, c'est encore l'inverse qui se produit ailleurs dans le monde, spécialement avec le développement de nouvelles technologies.