Une trop grande augmentation du salaire minimum pourrait avoir de nombreuses conséquences néfastes sur des entreprises
L'IEDM met en garde contre un salaire minimum à 18 $ l'heure.
Mon Fric
Alors que de nombreuses voix s'élèvent pour réclamer une hausse substantielle du salaire minimum, l'Institut économique de Montréal (IEDM) met en garde sur les conséquences qu'aurait un tel phénomène, rapporte l'Agence QMI.
Ainsi, un salaire minimum à 18 $ l'heure pourrait miner les entreprises qui en arrachent déjà en raison de la crise sanitaire.
Déjà, la hausse annoncée par le ministre du Travail, Jean Boulet, aura des effets sur certaines entreprises. Ainsi, au lieu de 13,50 $, le salaire minimum sera bientôt haussé à 14,25 $ l'heure. Mais déjà des entreprises du commerce de détail, de la restauration et de l’hébergement pourraient devoir supprimer des emplois, faute de pouvoir payer tous leurs employés actuels avec ce nouveau salaire.
« Pas moins de neuf PME sur dix seraient directement touchées par cette hausse. Par le fait même, une partie des quelque 200 000 travailleurs au salaire minimum œuvrant pour ces entreprises risqueraient de perdre leur emploi », a fait savoir mardi l'analyste politique à l'IEDM, Gabriel Giguère, dans un communiqué.
« Une hausse subite et importante du salaire minimum viendrait mettre en péril leur santé financière, et elles devraient se résoudre à réduire les dépenses en effectuant des mises à pied, en diminuant les heures travaillées ou en refilant la facture aux consommateurs », a ajouté Maria Lily Shaw, économiste à l'IEDM.
Selon l'IEDM, d'autres solutions pourraient permettre d'aider ces employés au salaire minimum plutôt que de hausser leur paie, notamment l'éducation et la formation.