Des patrons de plus en plus découragés par cette pratique des employés
Ils sont de plus en plus de candidats à faire cela.
Mon Fric
Alors que la pénurie de main-d'oeuvre est toujours un enjeu, de plus en plus de candidats à des postes décident de postuler, de parler à l'employeur... et de ne jamais se présenter à leur entrevue, rapporte La Presse.
« Ils nous envoient leur candidature par Messenger. On prend rendez-vous avec eux et ils ne se présentent pas à l’entrevue. On n’a pas de nouvelles », explique Martin Drolet, propriétaire de quincailleries BMR en Abitibi, en entrevue à La Presse.
« On a une responsable des ressources humaines et pour elle, ça devient un fardeau. Ça devient lourd, ça devient compliqué, ça devient décourageant. On a envie de brailler, des fois », poursuit-il.
Il devra d'ailleurs fermer l'un de ses trois magasins, qui n'est plus rentable. Il déplore que le processus d'embauche soit plus compliqué que jamais.
« On est en recrutement à l’année, c’est pas compliqué », ajoute-t-il disant que le fait que des gens lui posent un lapin est comparable à un « calvaire ».
M. Drolet n'est pas le seul à subir ce phénomène. C'est aussi le cas de restaurants à Montréal, comme Les Cavistes, situé sur la rue Fleury.
« Je suis chaque fois soufflé des no-show en entrevue… Des gens avec des années d’expérience sur CV qui se pointent juste pas en entrevue planifiée. Et je me dis ensuite que c’est probablement mieux ainsi puisque, si leur niveau de respect pour les autres est aussi bas, le service et la cuisine pour autrui ce n’est probablement pas leur force après tout », a expliqué le patron, Robert Herrera, sur Facebook.
« Ça provoque des situations où tout le monde perd son temps. On ne veut pas passer notre après-midi à attendre du monde qui ne vient pas », ajoute-t-il à La Presse.
« C’est plus problématique qu’avant. Nous-mêmes, on a moins de temps à consacrer à ça. On fait des choses qu’on ne faisait pas avant. On gère le plus urgent. On fait du plancher. On fait de la cuisine. On a moins de temps à consacrer aux entrevues », poursuit le restaurateur.
« C’est pire depuis le début de la pandémie. Ce n’est même pas comparable. Tu organises quatre entrevues et la moitié du temps, les gens ne se présentent pas », observe Mario Bélanger, ancien PDG de Mayrand, maintenant patron de Groupe Bélanger, en entrevue à La Presse.
« C’est pour ça que de plus en plus d’entreprises embauchent maintenant des agents en ressources humaines qui font de la prospection. Ils ne font que de l’embauche. Mais ça, ça coûte la totale. Ce n’est pas tout le monde qui peut se payer ça », ajoute-t-il.